Zurich (awp) - Les placements dits "durables", et notamment ceux dans l'environnement, gagnent de plus en plus d'intérêt auprès des investisseurs. Si la pandémie de Covid-19 a accéléré cette tendance, des freins subsistent au développement de ces produits financiers, notamment le manque de clarté concernant les standards régissant les produits ESG (environnement, sociétal et gouvernance).

Trois quart des investisseurs interrogés par UBS estiment que la pandémie de coronavirus va renforcer l'intérêt pour la thématique de l'ESG et accélérer les afflux de capitaux dans les placements durables ces trois à cinq prochaines années, selon un sondage réalisé par la branche gestion d'actifs de la banque aux trois clés auprès de 450 investisseurs institutionnels en Amérique du Nord, Europe et Asie-Pacifique.

Plus d'un quart des investisseurs a fait appel ces trois dernières années à des produits ESG pour environ la moitié de leurs actifs sous gestion. L'année prochaine, ce pourcentage doit monter à 32%, a indiqué le groupe bancaire zurichois dans une étude publiée jeudi.

Sur cinq thèmes d'investissements, quatre sont liés à l'environnement avec notamment les énergies renouvelables, le changement climatique, la pollution ou encore l'eau.

La rentabilité semble être au rendez-vous, puisque 74% des spécialistes sondés estiment que leurs placements comprenant des éléments ESG ont affiché une meilleure performance que des investissements classiques.

Les personnes sondées ont également relevé des lacunes freinant le développement de ces produits financiers, non seulement au niveau des coûts mais également le manque de transparence concernant les standards ESG. Le nombre trop élevé de cadres réglementaires représente également un problème.

Selon UBS, "les investisseurs institutionnels doivent non seulement faire appel à l'ESG pour mitiger les risques et identifier des opportunités (de placement), mais aussi pour amener les entreprises à apporter les changements positifs nécessaires à une reprise économique durable" après la pandémie de coronavirus.

Cette prise de conscience se traduit par des afflux persistants dans des fonds durables, a estimé la présidente de l'unité gestion d'actifs d'UBS, Suni Harford. "Les fonds orientés vers la durabilité, le climat et l'impact on enregistré une croissance à deux chiffres des afflux nets d'argent nouveau en 2020 et cela devrait se poursuivre en 2021", a-t-elle souligné.

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