Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini en hausse de 0,43% lundi, portée par la progression de grosses valeurs de la cote, dans un contexte de prudence sur les marchés avant de nouveaux éléments concernant l'inflation et les banques centrales.

L'indice phare CAC 40 a avancé de 27,90 points à 6.543,56 points, atteignant un plus haut de clôture depuis le 15 septembre 2000. Vendredi, la cote Parisienne avait clôturé en petite hausse de 0,12%.

L'attention des investisseurs se porte toujours sur l'inflation, et la réaction des banques centrales à une hausse des prix potentiellement durable. Ces dernières martèlent pour l'instant qu'il est trop tôt pour réduire leur soutien à l'économie.

Avec la publication vendredi de chiffres de l'emploi aux États-Unis en mai qui n'ont pas révélé de signes de surchauffe de l'économie nationale, "les investisseurs ont revu leurs anticipations inflationnistes, ce qui a eu pour conséquence un recul des taux d'intérêt", explique Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille à Mirabaud France.

"Un élément important qui pourrait amener des tensions sur les taux, c'est le discours de la présidente de la BCE Christine Lagarde, le 14 juin, qui pourrait parler de tapering (resserrement monétaire) avant la Fed", poursuit l'analyste.

En attendant cet événement, les investisseurs seront suspendus cette semaine à la réunion de jeudi de la Banque centrale européenne et à l'indice des prix à la consommation (IPC) du mois de mai aux États-Unis, qui sera publié jeudi également.

"La position générale reste attentiste", selon M. Azuelos, qui note que "le CAC 40 est porté par des grosses valeurs de la cote", mais en dehors des ces événements microéconomiques, aucun catalyseur ne permet d'avancer outre mesure.

Tendance positive pour URW, Stellantis et Michelin

Plus forte hausse du CAC 40, le titre Unibail-Rodamco-Westfield (+2,60% à 73,77 euros) a devancé Stellantis (+1,68% à 17,44 euros) et Publicis (+1,51% à 56,58 euros). Michelin (+1,42% à 132,30 euros) a également tiré la cote Parisienne, "profitant d'une note positive d'UBS", ajoute Yann Azuelos.

Crispation des technologiques

A la suite de l'annonce d'un accord entre les ministres des Finances du G7 sur un taux d'imposition mondial minimum d'au moins 15% et une meilleure répartition des recettes fiscales provenant des multinationales -particulièrement les géants du numérique-, les valeurs technologiques faisaient triste mine. STMicroelectronics a fini dans le bas du tableau perdant 1,44% à 30,11 euros, Dassault Systèmes a lâché 0,99% à 185,30 euros et Atos a reculé de 0,48% à 53,38 euros.

Edenred bondit

La société française de services prépayés Edenred est montée de 3,56% à 46,60 euros, profitant du relèvement de la recommandation de Deutsche Bank, de "conserver" à "acheter".

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