Vendredi dernier, le Conseil fédéral a attendu la clôture de la bourse suisse pour annoncer ses propositions visant à renforcer le capital des banques systémiques. Ou plutôt, de la banque systémique, puisque le Credit Suisse a sombré corps et biens. Ou plutôt, a été dissous dans UBS. Ce qui rend cette dernière d'autant plus importante pour l'économie suisse.

UBS

Sur 1 an, le parcours d'UBS est décevant, mais le titre avait beaucoup progressé précédemment

La Confédération propose qu'UBS empile 26 milliards de dollars de capital supplémentaire. Cet argent risque d'échapper aux actionnaires, ce qui explique la chute de l'action en bourse mardi. La direction de la banque est vent debout contre la proposition, qu'elle estime injuste et disproportionnée par rapport aux autres grands établissements. "Compte tenu du ton du communiqué d'UBS, nous nous attendons à un lobbying intense", décrypte Joseph Dickerson, l'analyste qui suit le dossier chez Jefferies. Il note que les exigences sont plutôt dans le haut de fourchette des attentes, mais qu'elles ne devraient pas affecter les promesses de distribution à court terme. Toutes choses égales par ailleurs, la nouvelle trame pèserait toutefois lourd à moyen terme. Dickerson pense que l'UBS ne pourrait racheter que 8 Mds$ d'actions au lieu des 16,5 Mds$ qu'il projetait d'ici fin 2027.

L'histoire d'UBS n'est pas cassée pour autant, mais elle s'annonce moins juteuse.