Zurich (awp) - La banque UBS a poursuivi au deuxième trimestre sur sa solide lancée du début d'année, dépassant nettement les prévisions de la communauté financière. Son coeur de métier, la gestion de fortune, a généré à elle seule près de la moitié du résultat avant impôts et a profité de la période pour encaisser d'importantes entrées d'argent.

"C'est une bonne journée pour UBS", s'est félicité le directeur général Ralph Hamers mardi lors d'une téléconférence. Le numéro un bancaire helvétique a été en mesure d'afficher une croissance dans tous ses domaines d'activités et dans l'ensemble des régions où il est présent. Selon le patron néerlandais, qui a repris en novembre dernier le flambeau de Sergio Ermotti, l'activité "accélère de plus en plus et nos décisions stratégiques et initiatives portent leurs fruits".

Au deuxième trimestre, cette bonne performance s'est traduite au niveau du groupe par un bond du produit d'exploitation de 21,2% sur un an à 8,98 milliards de dollars. Et malgré une hausse de 9,7% à 6,4 milliards de dollars des charges d'exploitation, UBS a réussi a nettement améliorer le rapport entre les coûts et les recettes de 4,1 points de base à 71,8%.

Signe des restructurations en cours, le nombre d'équivalents temps-plein a atteint fin juin 71'304 postes, en baisse de 475 unités comparé à fin mars.

Grâce à la solide activité, la rentabilité a été au rendez-vous, le résultat avant impôts s'envolant de 63,9% à 2,59 milliards. Le bénéfice net est quant à lui ressorti à 2,0 milliards de dollars, un bond de 62,8% sur un an. La banque a notamment profité de dissolutions pour risques de crédit de 80 millions de dollars.

La performance financière d'UBS est ressortie clairement au-dessus des prévisions des analystes consultés par AWP.

Toutes les divisions à la hauteur

L'activité Global Wealth Management (GWM) a été la locomotive pendant ce partiel, affichant une envolée du bénéfice avant impôts de 47% à 1,3 milliard de dollars. Cette unité a bénéficié d'un bond des revenus issus des prestations de services et des transactions. La banque a accordé au total 7 milliards de nouveaux prêts à ses riches clients, activité portée par les très faibles taux. Et ces derniers ont déposé pour 25 milliards de nouveaux actifs nets générant des commissions, après 36,2 milliards d'apports au premier trimestre.

Les autres divisions ont également été à la hauteur, la banque de détail et commerciale (P&C) doublant son bénéfice avant impôts, alors que la gestion d'actifs (AM) a enregistré un progression de 62% et la banque d'affaires (IB) une hausse de 9%.

UBS poursuit également son programme de rachat d'actions. Après avoir repris ses propres titres pour un montant équivalent à 1,4 milliard de dollars en début d'année, la banque ambitionne des rachats supplémentaires pour 600 millions de dollars d'actions au troisième trimestre.

Le groupe n'a pas fourni de perspective chiffrée quant à la performance sur le reste de l'année, se contentant d'indiquer que des "facteurs saisonniers" risquaient d'impacter les recettes au troisième trimestre, notamment en raison d'une plus faible activité clientèle. Le patron a néanmoins promis de faire d'ici la fin de l'année le point sur les objectifs.

Le groupe prévoit toujours de réduire ses coûts annuels de 1 milliard de dollars d'ici 2023.

Quant à la débâcle du fonds spéculatif américain Archegos, elle se traduira bien par une perte de 87 millions de dollars au deuxième trimestre, après avoir pesé sur le résultat à hauteur de 434 millions au premier partiel. La banque n'a par ailleurs pas modifié le montant de ses réserves financières pour le litige en France, dans le cadre duquel elle a provisionné 450 millions d'euros.

A la Bourse, l'action UBS a fini en hausse de 5,32% à 14,06 francs suisses, dans un SMI en progression de 0,7%.

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