Le management a d'abord indiqué que l'Ebit ajusté se situera entre 465 et 490 M€ cette année, ce qui n'est finalement pas si mal au regard d'un consensus installé à 471 M€. Des prévisions formulées hors désordres majeurs liés à la résurgence de la pandémie. Umicore précise que "le troisième trimestre 2020 a été marqué par une nette reprise de l'industrie automobile", sur des niveaux supérieurs aux attentes de la place, signant donc une belle performance de "Catalysis". En revanche, les analystes tiquent sur les difficultés de la division "Energy & Surface Technologies", confrontée à un environnement prix compliqué en Chine. Dans la division "Recycling", les performances sont en ligne avec les attentes.

Graphique Umicore
"La croissance rentable des batteries est assurément la clef de l'investissement à long terme dans Umicore, et ce communiqué de presse ne fait pas disparaître les craintes sur ce point", regrette l'analyste de KBC Wim Hoste, toujours à conserver avec un objectif abaissé de 44 à 37 EUR. Son homologue d'ING, Stijn Demeester (conserver, objectif 40 EUR) partage ses craintes sur les perspectives de la division "Energy & Surface Technologies". Demeester note que les deux autres divisions compensent la grosse déception sur la troisième, mais juge lui aussi que l'annonce du jour "jette un doute supplémentaire sur la position concurrentielle de la division Cathodes d'Umicore et sur sa rentabilité attendue".

Longtemps choyée par le marché, l'action souffre d'une baisse de plus de 20% en 2020.