(Alliance News) - La décision du gouvernement italien d'exercer son pouvoir d'opposition sur l'offre publique d'achat lancée par UniCredit sur Banco BPM risque d'ouvrir un conflit avec la Commission européenne, écrit vendredi La Repubblica.

Le gouvernement n'a pas encore notifié cette mesure, adoptée le 18 avril, à la Direction générale de la concurrence, comme le prévoit l'article 21 du règlement européen sur les concentrations, qui n'autorise les interventions nationales que dans des cas liés à la sécurité nationale.

Selon le directeur général adjoint chargé des fusions, Guillaume Loriot, les interventions doivent être proportionnées, transparentes et motivées par un intérêt public réel. La Commission a déjà annulé un précédent en 2022, lorsqu'elle a levé en 15 jours le veto de la Hongrie sur l'acquisition d'Aegon Hungary par Vig.

L'affaire UniCredit pourrait suivre la même voie : si la DG Comp estime que l'intervention n'est pas conforme aux traités, elle pourra la rejeter dans le cadre de la décision antitrust prévue pour le 18 juin, quelques jours avant la clôture de l'OPA le 23.

Entre-temps, une réunion a eu lieu à Milan entre Andrea Orcel d'UniCredit et Francesco Gaetano Caltagirone, qui pourrait avoir porté sur la part de Generali destinée à Philippe Donnet après la vente de Banca Generali, ou sur la possible prise de contrôle de MPS par Mediobanca.

Par Antonio Di Giorgio, journaliste chez Alliance News

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