L'action Unicredit bondit de 10,29% à 12,738 euros, prenant ainsi la première place de l'indice italien FTSE MIB, galvanisée par les objectifs 2024 dévoilés à l'occasion de la présentation de son plan stratégique. Il a été présenté par le Directeur général Andrea Orcel, l'année ayant été marquée pour la banque italienne par le départ de son prédécesseur, Jean-Pierre Mustier, qui est parti du fait de divergences stratégiques avec le conseil d’administration.

A cette occasion, la banque italienne Unicredit a indiqué viser un bénéfice net d'au moins 4,5 milliards d'euros en 2024 contre au moins 3,3 milliards anticipés pour cette année. Dans le même temps, le produit net bancaire devrait passer de 16 à 17 milliards d'euros. Dans un contexte de taux très faibles, les revenus supplémentaires seront principalement tirés des commissions.

Outre la croissance de son activité, la banque italienne compte parvenir à ces résultats grâce à une amélioration de son efficacité opérationnel; le coefficient d'exploitation étant attendu à environ 50% d'ici 3 ans contre 56% prévus en 2021. Elle entend pour ce faire réaliser des économiser brutes de 1,5 milliard d'euros alors que l'inflation augmentera ses coûts de 0,5 milliard. Unicredit prévoit par ailleurs 2,8 milliards d'investissements dans le numérique et les données. Au final, la banque prévoit une baisse de 500 millions de ses coûts à 9,4 milliards d'euros en 2024, comparé à 2021.

A l'horizon 2024, la rentabilité des capitaux propres tangibles est attendue à environ 10% contre plus de 7% cette année.

Le ratio de fonds propres durs (CET1) devrait, lui, être situé entre 12,5% et 13% alors qu'il devrait se situer entre 13,5% et 14% cette année.

Unicredit compte en effet distribuer au moins 16 milliards d'euros à ses actionnaires sur les 3 prochaines années via des dividendes et des rachats d'actions. Un montant de 3,7 milliards d'euros est prévu pour 2022 (lié à l'exercice 2021), sous la forme d'un dividende en espèces représentant environ 30 % du bénéfice net sous-jacent, le solde étant constitué de rachats d'actions. La distribution aux actionnaires sera en ligne avec ce montant ou légèrement supérieure pour l'exercice suivant avant d'augmenter progressivement ultérieurement.