Milan (awp/afp) - La deuxième banque italienne Unicredit a vu son bénéfice net doubler à 2,01 milliards d'euros au deuxième trimestre, sous l'effet notamment d'une forte hausse du revenu net d'intérêts.

Ce résultat, publié mercredi, est nettement supérieur au consensus des analystes fourni par la banque, qui tablait sur un bénéfice net de 996 millions d'euros. Sans compter sa présence en Russie, le bénéfice net s'élève à 1,5 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 8,9% à 4,78 milliards d'euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui prévoyaient 4,51 milliards d'euros.

Le revenu net d'intérêts a grimpé de 13,3% à 2,48 milliards d'euros dans un contexte de hausse des taux sur les marchés. Les commissions ont progressé de 1,5% à 1,72 milliard d'euros.

Le ratio de fonds propres (CET1) de la banque, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, a augmenté à 15,73%, contre 15,5% un an auparavant.

La banque a également annoncé avoir réduit son exposition à la Russie d'environ 2,7 milliards d'euros.

Unicredit avait entamé en mai des discussions "préliminaires" en vue d'une possible vente de sa filiale en Russie après avoir été approchée par plusieurs groupes du pays "non soumis aux sanctions internationales".

La banque avait assuré dès la mi-mars "envisager de quitter" la Russie où elle est présente depuis 2005, mais n'a depuis montré aucune hâte de se retirer du pays.

"Un désengagement progressif du pays doit se faire de la meilleure façon possible, et sans faire de cadeaux inutiles" à des acheteurs "avec lesquels nous sommes en désaccord en tant qu'Occident", a estimé son PDG Andrea Orcel début juillet dans un entretien au journal Il Sole 24 Ore.

En plus, "n'oublions pas" que la filiale russe "affiche de bonnes performances financières", a-t-il ajouté.

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