Unilever bondit de près de 6% à 3 891,5 pence, soutenu par l'information du Financial Times selon laquelle le fonds spéculatif activiste de Nelson Peltz, Trian Partners, a pris une participation à son capital. Les investisseurs spéculent sur la pression que pourrait mettre ce fonds sur la direction de la société afin d'augmenter le retour à l'actionnaire. Le dirigeant d'Unilever est la cible de critiques d'actionnaires lui reprochant une stratégie floue.

La semaine dernière, Unilever a refusé de relever son offre de 50 milliards de livres sur la branche de santé grand public de GlaxoSmithKline.

Ce refus, et plus encore ce projet de rachat, a suscité des interrogations des experts. Certains doutent en effet de l'intérêt d'Unilever de se focaliser dans "la beauté, la santé et les soins bucaux" alors qu'il détient des marques très fortes dans l'agroalimentaire comme les glaces Ben & Jerry's, la mayonnaise Hellmann's ou encore les potages Knorr.

D'autres au contraire, on regretté que le groupe abandonne aussi rapidement un projet qui faisait sens.

Jefferies a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 4 650 pense sur le titre.

Le broker s'attend à ce que Trian milite pour une scission entre l'alimentaire et la beauté/soins personnels. Lui même est favorable à ce scénario qui permettrait de cristalliser la valeur de l'activité santé grand public d'Unilever.

L'analyste souligne que Trian a l'habitude de prendre des positions de 1% à 3,5%.

JPMorgan juge également que l'entrée Trian est positive à court terme, mais estime que le potentiel de création de valeur d'Unilever reste incertain à long terme.