Londres (awp/afp) - Le géant des produits d'hygiène et de cosmétique Unilever a enregistré une baisse de 5% sur un an de son bénéfice net part du groupe au premier semestre, à 3,1 milliards d'euros. Le repli illustre en partie des effets de change négatifs.

Le chiffre d'affaires n'a progressé que de 0,3% à 25,8 milliards d'euros (27,66 milliards de francs suisses), également en grande partie à cause d'un effet de change défavorable, le groupe faisant valoir qu'il serait bien plus en hausse à taux de changes constants.

Les marges ont également fortement souffert d'investissements dans les marques du groupes mais aussi d'inflation dans les coûts de fabrication, précise le groupe dans son communiqué jeudi. Le directeur général Alan Jope a fait valoir que les ventes en ligne du groupe avaient bondi de 50% sur un an pendant les six premiers mois de l'année, et que ce mode de commercialisation représente à présent 11% du total.

Le groupe souligne dans son communiqué que l'environnement opérationnel à travers ses différents marchés "a connu des améliorations mais reste changeant. Les restrictions sur la vie quotidienne continuent à travers le monde, avec un impact sur les canaux de distribution, la répartition des ventes et le comportement des consommateurs".

Il note que les restrictions en Inde ont pesé au deuxième trimestre mais sont moins strictes qu'à la même période l'an dernier, tandis qu'en Chine, "la normalisation s'est poursuivie mais la croissance est toujours inférieure à l'avant-covid-19".

Les marchés en Amérique du nord et en Europe ont reculé, comparé au premier semestre l'an dernier, car les première mesures de confinement strict avaient dopé la demandes de produits d'hygiène ou de nourriture.

Si le groupe observe une progression de ses ventes en Amérique du sud, il fait part de difficultés en Asie du sud-est, notamment en Indonésie où "de larges parties du pays sont en confinement" à cause d'une envolée des cas de coronavirus.

"Nous sommes convaincus que nous pouvons générer une croissance sous-jascente des ventes en 2021 (...) dans nos objectifs pluriannuels de 3 à 5% malgré des effets de comparaison défavorables au deuxième trimestre" ajoute M. Jope. La volatilité des coûts est un autre facteur d'incertitudes mais "nous le gérons de manière dynamique et espérons maintenir une marge opérationnelle stable en 2021" conclut M. Jope.

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