Unilever a annoncé mercredi son intention d'investir un milliard d'euros pour abandonner complètement les produits chimiques dérivés de combustibles fossiles pour ses produits d'entretien et de nettoyage d'ici 2030, et de trouver des solutions pour réduire leur empreinte carbone.

Le géant anglo-néerlandais, propriétaire notamment des marques Omo, Persil, Skip, Cif et Domestos, entend remplacer la totalité du carbone issu de combustibles d'origine fossile contenu dans les produits d'entretien et de nettoyage par du carbone renouvelable ou recyclé.

"Le passage par Unilever à des sources de carbone renouvelables ou recyclées pour ces produits chimiques est une initiative délibérée visant à abandonner l'économie reposant sur les énergies fossiles", dit Unilever dans un communiqué, ajoutant qu'il s'agit d'une étape cruciale vers son objectif du "niveau zéro émissions pour ses produits d'ici 2039".

Alors que les produits chimiques utilisés dans les produits d'entretien et de nettoyage du groupe représentent 46% des émissions de carbone de la division "Home Care" durant leur cycle de vie, ce changement devrait permettre de réduire d'un cinquième l'empreinte carbone desdits produits, est-il ajouté.

Unilever, qui revendique une initiative inédite, dit avoir "constaté une demande sans précédent" pour ses produits d'entretien ces derniers mois, sur fond de crise sanitaire provoquée par le coronavirus.

"Les consommateurs veulent plus de produits abordables et durables, tout aussi performants que les produits classiques. Les progrès rapides de la science et de la technologie nous permettent de satisfaire cette exigence avec des produits aux bénéfices inédits et prometteurs pour leurs utilisateurs", déclare Peter ter Kulve, président de la division Home Care d'Unilever, dans le communiqué.

(Jean Terzian)