New York (awp/afp) - Les compagnies aériennes américaines United Airlines et American Airlines ont confirmé mardi qu'elles allaient rappeler leurs employés mis à pied durant la pandémie après le vote par le Congrès d'un nouveau plan de soutien.

Après des mois d'âpres négociations, les parlementaires américains ont approuvé lundi soir une enveloppe de 900 milliards de dollars, qui comprend 15 milliards de dollars pour le secteur aérien et exige des transporteurs qu'ils salarient à nouveau leurs employés mis au chômage technique, régularisent les salaires et conservent leurs effectifs jusqu'au 31 mars 2021.

United Airlines, qui s'est séparée de 13.000 employés depuis le début de la pandémie, a salué les nouvelles mesures, mais a prévenu que les réembauches seraient temporaires.

"Nous ne nous attendons pas à ce que la demande des consommateurs change fortement entre aujourd'hui et la fin du premier trimestre 2021", ont annoncé le directeur général de l'entreprise, Scott Kirby, et son président, Brett Hart, dans une note adressée aux employés.

Les compagnies aériennes font partie des entreprises les plus directement touchées par les conséquences de la pandémie, la recrudescence du Covid-19 ayant porté un coup supplémentaire à une industrie déjà mal en point.

Une mutation du virus a ainsi conduit une quarantaine de pays à suspendre leurs vols en provenance du Royaume-Uni, où la nouvelle variante a été repérée.

British Airways et Delta Air Lines ont annoncé lundi exiger des tests de dépistage pour les passagers voyageant de New York vers le Royaume-Uni.

Le trafic aérien américain opère actuellement à seulement 40% de son rythme de l'an dernier, selon le département des Transports.

Sara Nelson, présidente du syndicat du personnel navigant (AFA), s'est réjouie des fonds prévus pour le secteur dans le nouveau plan de relance, mais a jugé, sur la chaîne CNBC, que les commentaires de United sur le caractère temporaire des réembauches étaient "vraiment déplacés".

De son côté, American Airlines, qui a mis au chômage technique 19.000 salariés en octobre, a indiqué dans un communiqué que les financements "nous permettront de faire revenir les membres de l'équipe mis à pied et de rétablir les liaisons aériennes avec des villes qui comptent sur nous".

Southwest avait menacé début décembre de congédier plus de 6.800 salariés en mars ou en avril 2021, ce qui serait une première pour la société qui n'a jamais licencié en 50 ans d'existence.

Un porte-parole de l'entreprise a dit que le transporteur était "encouragé" par les mesures du Congrès, mais qu'il n'avait pas pour l'heure de "nouvelles informations à partager au sujet de potentielles mises au chômage technique en 2021".

afp/rp