New York (awp/afp) - United Airlines a noué lundi un accord avec ses pilotes permettant d'éviter la mise au chômage technique de 2.850 d'entre eux jusqu'au moins juin 2021, ce qui ne devrait pas empêcher la compagnie américaine de licencier plusieurs milliers de salariés à partir de jeudi.

Sans fournir de précisions sur les concessions faites par les deux parties, le syndicat des pilotes a juste indiqué dans un communiqué avoir accepté de réduire les heures de vol de ses membres.

Elles permettent en tout cas aux 13.000 pilotes de United de conserver leur emploi, souligne le syndicat.

"En plus d'éviter des mises au chômage technique, cet accord améliore grandement notre capacité à rebondir" quand le trafic aérien repartira vraiment, a ajouté Bryan Quigley, le responsable des opérations de vol de la compagnie, dans un message à ses équipes consulté par l'AFP.

Fragilisées par la chute de la demande pour les billets d'avion depuis le début de la pandémie de Covid-19, les compagnies américaines se sont déjà séparées de dizaines de milliers de salariés au cours des derniers mois, via des programmes de départs volontaires ou de retraite anticipée.

Mais elles ont toujours hésité à licencier des pilotes, dont la formation prend du temps.

Comme elle le rappelle depuis plusieurs semaines, United Airlines, qui comptait 96.000 employés fin 2019, prévoit en revanche toujours de congédier plus de 13.000 personnes à partir du 1er octobre.

Les compagnies ont en effet bénéficié aux Etats-Unis d'une enveloppe de 25 milliards de dollars versés par le gouvernement au printemps, en échange de quoi elles s'étaient engagées à ne pas supprimer d'emplois jusqu'au 30 septembre.

Mais dans la mesure où le trafic aérien est loin d'être revenu à la normale, certaines d'entre elles se préparent à des licenciements massifs: outre United Airlines, American Airlines a prévenu qu'elle devrait congédier 19.000 salariés en octobre si le programme de subventions n'était pas étendu d'ici là.

L'ensemble des entreprises et syndicats du secteur font pression depuis plusieurs semaines à Washington pour une nouvelle aide aux transporteurs.

Le président américain Donald Trump, comme de nombreux parlementaires républicains et démocrates, ont fait part de leur soutien. Mais les discussions sur un vaste plan d'aide à l'économie restent pour l'instant dans l'impasse à Washington.

afp/rp