Unity est une plateforme de développement de jeux vidéo qui fournit un ensemble de logiciels de création et d’exploitation. L’entreprise s’est fait remarquer par l’originalité de son entrée en bourse. En effet, plutôt que de se tenir sur la plateforme de la Bourse de New York avec quelques membres de son équipe, le PDG, John Riccitiello a décidé d’entrer avec l'ensemble des 3700 employés. Ou du moins, avec la projection de ses 3700 employés : une première à Wall Street. 

Outre cette anecdote secondaire, le premier jour d’Unity en bourse fut spectaculaire: les actions se sont échangées à $75 soit 44% au-dessus du IPO de $52.

La société californienne, qui s’adresse principalement aux développeurs de petits et moyens jeux, a vu son chiffre d’affaires augmenter en 2019, passant de $380.8 M à $541.8 M malgré une augmentation des pertes: de $131.6 M à $163.2 M.

Comme écrit en préambule, Unity a obtenu son premier conseil à l’achat vendredi dernier, assortie d’un objectif de $100 calculé par l'analyste Franco Granda (D.A. Davidson). Il prévoit une expansion de  l’activité de la société vers d’autres industries comme l'industrie automobile ou celle du film. En effet, même si 60% des revenus proviennent de la vente d’outils aux professionnels du jeu vidéo, les outils sont déjà utilisés dans d’autres secteurs. L’analyste de chez D.A. Davidson pense que le marché adressable dans les jeux vidéo pourrait représenter $16 milliards de dollars d’ici 2025. Quant aux autres domaines, Unity table sur $17 milliards. En tout, quelque $33 milliards !

Ces prévisions très optimistes reposent sur quelques certitudes. Les logiciels d’Unity sont utilisés en architecture et dans le domaine automobile  pour concevoir des bâtiments et des voitures avec la possibilité de faire des changements de l'environnement 3D en direct. Un autre exemple de réussite se trouve dans l’industrie du film. Le logiciel Unreal, développé par Epic Games fut utilisé lors du tournage de la série Star Wars, The Mandalorian. Il permettait au réalisateur de montrer aux acteurs les objets virtuels qu'ils utilisaient en les projetant en direct sur un écran. Grâce à cette technologie, les coûts de production et de post-production furent réduits. Ces différentes applications du logiciel montrent sa diversité et son potentiel.

Après un nouveau gain de 6,6% hier, le titre flirte avec les 96 USD, portant la capitalisation à plus de $25 milliards.