Zonebourse y met souvent du sien. L'année dernière, peu avant qu'elle n'implose, nous avions multiplié les mises en garde sur la bulle du lithium.

A en juger par les récentes transactions et introductions en bourse, une dynamique semblable est à l'oeuvre dans le secteur de l'uranium. Il y a quelques mois, cela ne nous empêchait pourtant pas de mettre en évidence une situation intéressante avec Yellow Cake, dont le titre a très bien évolué depuis. 

Plutôt que de s'abandonner à l'auto-congratulation, c'est l'entreprise américaine Uranium Energy Corp qui est le sujet de cet article.

Contrôlée par un hedge fund canadien (première alerte), UEC n'a jamais eu d'exploitation commerciale avant l'année dernière (deuxième alerte) et s'est en réalité établie par une série d'acquisitions (troisième alerte) entre 2017 et cet automne. 

La compagnie explique dans sa présentation aux investisseurs qu'elle a bâti ses réserves et ses infrastructures à partir d'une stratégie d'acquisition calibrée entre $20 et $45 la livre. Or, le cours spot de l'uranium est actuellement à $62 la livre, sur des plus hauts à douze ans depuis que la Russie est blacklistée sur les marchés internationaux. 

Sur les quinze dernières années, le cours de la livre d'uranium oscillait plutôt autour de $25-$30, hors brèves envolées en 2007 et en 2011. En cas de retour à la moyenne historique, il sera donc difficile pour UEC de rentabiliser ses investissements de croissance (quatrième alerte).

La compagnie est présidée par Amir Adnani, fondateur et président de GoldMining Inc. dont le parcours opérationnel et boursier se passe de commentaires (cinquième alerte). Par ailleurs, les membres de l'équipe de direction de UEC vendent agressivement les titres qu'ils reçoivent gratuitement via des stock-options (sixième alerte).