Paris (awp/afp) - Le groupe français Vallourec, fabricant de tubes sans soudure qui sort d'une restructuration financière, a annoncé mercredi être repassé dans le vert au deuxième trimestre et relevé ses objectifs grâce à la reprise de l'industrie.

Au deuxième trimestre, Vallourec a dégagé un bénéfice net de 51 millions d'euros, contre une perte nette de 493 millions au deuxième trimestre 2020. Au premier semestre, le groupe est certes resté dans le rouge, mais avec une perte nette de 42 millions d'euros bien inférieure à celle de l'an passé à la même époque (567 millions d'euros).

Le chiffre d'affaires du groupe a atteint pour sa part 1,54 milliard d'euros, "en retrait de 9 % par rapport au premier semestre 2020", a indiqué Vallourec dans un communiqué mercredi. Le groupe a fait part d'une baisse de ses volumes de vente à destination du secteur pétrolier et gazier en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Mais dans l'ensemble, Vallourec bénéficie la reprise de l'industrie, en particulier en Europe et en Amérique du sud, et du dynamisme de ses ventes à destination du marché pétrolier en Amérique du Nord.

Le segment "Industrie & Autres" voit son chiffre d'affaire augmenter de 50% au premier semestre.

Ce segment est aussi poussé par l'exploitation de minerai de fer au Brésil, mais le groupe s'attend à une baisse progressive des prix pendant le reste de l'année.

Au premier semestre, le résultat brut d'exploitation du groupe a atteint 228 millions d'euros, presque doublé sur un an.

Le fabricant de tubes a relevé in fine ses objectifs pour 2021, et vise désormais un résultat brut d'exploitation compris entre 475 et 525 millions d'euros, contre 350 à 400 millions annoncé en mai dernier.

Vallourec a aussi relevé sa prévision de flux de trésorerie disponible.

Au 30 juin 2021, Vallourec affiche une dette de 720 millions d'euros, "soit un montant divisé par 3 par rapport au 31 mars 2021", a indiqué lors d'une conférence téléphonique Edouard Guinotte, président-directeur général du groupe.

"La structure financière de Vallourec est donc désormais assainie et adaptée à notre activité", a ajouté Olivier Mallet, directeur général délégué.

Vallourec vise toujours 400 millions d'euros d'économies supplémentaires d'ici à 2025, grâce à un "ajustement de ses capacités de production" en Europe.

Le groupe avait annoncé en novembre dernier la suppression de plus d'un millier de postes, dont 350 en France, ainsi que la fermeture de son usine de Déville-lès-Rouen, en Seine-Maritime.

afp/rp