Matthieu Bailly, directeur général délégué et gérant obligataire, affiche son plus grand scepticisme sur Vallourec. Dans son hebdo crédit, le professionnel rappelle que le processus de restructuration de dette vient de faire un pas significatif cette semaine avec l'obtention de l'accord des créanciers obligataires des souches 2022 et 2023, de droit américain, pour la nomination d'un mandataire ad hoc.

Selon lui, Vallourec n'étant pas à court de trésorerie, cette opération pourrait mettre un certain temps vu la quantité de dette à traiter, et peut-être les dirigeants, qui ont habituellement été très convaincants et très bons négociateurs, parviendront-ils à trouver un énième plan pour éviter une restructuration dure ?

Quoiqu'il en soit, tranche Matthieu Bailly, l'entreprise, spécialisée pour les trois quarts de son chiffre d'affaires dans les tuyaux en acier sans soudure pour aller extraire du pétrole dans les endroits les plus reculés, les plus épargnés par l'homme, les plus purs de la planète, en particulier les fonds marins, est vouée à mourir dans les années à venir au vu des nouvelles normes environnementales qui avancent à grands pas, que ce soit sur le sujet du pétrole ou celui de l'acier, sa matière première… A moins qu'elle ne tente de recycler son savoir-faire pour l'Hyperloop, conclut le spécialiste.