Une fois n'est pas coutume, Vallourec (+4,81% à 4,316 euros) fait un "tube" à la Bourse de Paris avec ses résultats du troisième trimestre. Ce n'est pas qu'ils soient bons (les comptes restent dans le rouge vif) mais ils sont moins mauvais que prévu. De plus, le fabricant de tubes sans soudure en acier a évoqué, enfin, des perspectives plus favorables. Après des années rendues très difficiles par la chute du prix du pétrole, le groupe a assuré que ses résultats devraient bénéficier à partir de mi-2017 du rééquilibrage des marchés Pétrole et Gaz et des effets continus de sa restructuration.

Au troisième trimestre, Vallourec a légèrement réduit sa perte nette à -160 millions d'euros contre -164 millions un an plus tôt. Sa perte d'exploitation est passée de son côté de -66 à -52 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en repli de 20,5% à 693 millions.

Ces chiffres ressortent globalement supérieurs aux attentes d'Oddo. Le broker tablait en effet sur une perte nette de 171,3 millions et sur une perte d'exploitation de 75,3 millions. Il justifie ces écarts par la concentration de livraisons pour le compte de Petrobras au troisième trimestre par rapport à l'ensemble du second semestre. Aussi, prévient l’intermédiaire, le dernier trimestre devrait-il s'inscrire nettement en deçà du troisième trimestre. Le bureau d'études a cependant noté la baisse structurelle des coûts liée au plan Valens ainsi qu'au plan de transformation.

Vallourec a confirmé ses objectifs 2016 tels qu'annoncés lors de la publication des résultats annuels 2015, à savoir un résultat brut d'exploitation inférieur à celui de 2015 ; un cash flow disponible négatif d'environ -600 millions d'euros, à fonds de roulement et taux de change stables par rapport à fin 2015 ; une dette nette n'excédant pas 1,5 milliard d'euros en fin d'année, après acquisition de Tianda et intégration globale de VSB.

Prudent, Oddo a confirmé sa recommandation Alléger et son objectif de cours de 3 euros sur le titre. Le broker estime que le titre va demeurer extrêmement volatil du fait de sa forte corrélation à l'évolution du prix du baril (+28% de fin septembre à mi-octobre vs +12% pour le baril). La visibilité reste limitée et les perspectives 2017 demeurent en risque avec un début d'année qui restera sous pression, a souligné l'analsyte.