Vallourec gagne 3,4% à 27,18 euros après avoir relevé ses prévisions annuelles. Le fabricant de tubes sans soudure en acier destinés à l'industrie pétrolière table désormais sur un résultat brut d'exploitation compris entre 350 et 400 millions d'euros. Mi-février, dans le sillage de résultats annuels dégradés, le groupe français disait viser un un résultat brut d'exploitation de 250 à 300 millions d'euros. Il justifie cette bonne nouvelle par des perspectives significativement meilleures sur certains de ses marchés.

C'est le cas en particulier des volumes et des prix de vente anticipés pour l'activité OCTG (les tubes sans soudure en acier) en Amérique du Nord, et de la mine de fer au Brésil.

Vallourec également indiqué que son flux de trésorerie disponible serait compris entre - 340 et - 260 millions d'euros. C'est donc moins mauvais que redouté. Toujours en février dernier, la société escomptait entre -380 à -300 millions d'euros.

Et encore, la révision à la hausse de cet indicateur aurait pu être plus important. Selon Vallourec en effet, cette nouvelle prévision en effet intègre un décaissement supplémentaire prévu d'environ 65 millions d'euros résultant de sa décision d'exercer son option de rachat de la dette liée au contrat de location-financement au Brésil (DBOT). L'enveloppe d'investissements d'environ 160 millions d'euros est inchangée.

Les résultats du premier trimestre seront publiés le 20 mai 2021. Ils seront surveillés avec attention alors que l'activité de ses principaux clients, les majors pétrolières, au premier trimestre, a favorablement surpris ces derniers jours.

Soutenu par le rebond du pétrole et, il est vrai, une base de comparaison très favorable compte tenu du premier trimestre 2020 catastrophique,  Total a vu son bénéfice net bondir à 3,3 milliards de dollars au premier trimestre 2021 – soit 100 fois plus qu'en 2020.

BP, lui a dégagé un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars – contre une perte de nette de 4,4 milliards début 2020. Shell mais aussi Exxon, ont également dévoilé des comptes robustes.

Cette embellie profitera-t-elle au secteur des services pétroliers ? Sans doute en partie (pour l'entretien des installations et le lancement de projets devenus rentables grâce à la hausse de l'or noir), même si les majors ont tendance à renforcer leurs investissements dans les énergies renouvelables au détriment des hydrocarbures conventionnels. Sans parler qu'elles doivent également réduire leurs dettes et soigner leurs actionnaires...