Cette agitation tranche avec la façon dont s'est bâtie Valneva, progressivement, autour de la vaccination pour voyageurs, avec des moments difficiles. Les bons connaisseurs du secteur de la santé et de la biotechnologie en France savaient que le laboratoire poussait tranquillement ses pions. En tout cas pas en promettant monts et merveilles en phase précoce de développement clinique à grands renforts de communiqués pour exciter l'investisseur particulier. Paradoxalement, le management est allé sur le vaccin Covid-19 à reculons. Le PDG nous avait expliqué pourquoi récemment dans une interview. On peut parier que Franck Grimaud va rapidement se retrouver portraitisé un peu partout comme Stéphane Bancel (Moderna) et Pascal Soriot (AstraZeneca), et piédestalisé parce que son entreprise est basée en France Eternelle (en Pays de Loire ou en Bretagne ?), et pas aux commandes d'un bulldozer anglosaxon.

L'envol de Valneva
L'envol de Valneva

Il ne reste plus qu'à espérer que le vaccin en cours de développement sera efficace, car il faut rappeler qu'il n'est pas encore sorti de la phase de développement clinique. La vaccinologie étant une science moins inexacte que d'autres domaines médicaux et le procédé retenu étant éprouvé, on peut se montrer raisonnablement confiants. Mais d'autres acteurs du secteur, et non des moindres, ont subi récemment quelques déconvenues.

Mais ne boudons pas notre plaisir. Valneva a signé un plus haut à 13,90 EUR aujourd'hui en séance, en hausse de 23,2%. Le 16 mars dernier, au début de la tempête Covid-19; le titre s'échangeait… 1,78 EUR.