PARIS (Reuters) - Valneva annonce jeudi dans un communiqué des premiers réultats "positifs" pour l'étude pivot de phase 3 de son candidat vaccin à injection unique contre le chikungunya, VLA1553.

D'après les données rendues publiques par le laboratoire français, ce candidat vaccin s'avère efficace: 28 jours après une seule injection, 98,5% des 264 participants d'un sous-groupe défini dans le protocole avaient développé un taux d'anticorps suffisant pour neutraliser le virus.

Le candidat vaccin VLA1553 a également été bien toléré chez les plus de 3.082 participants évalués pour établir son innocuité, avec des effets indésirables légers ou modérés de courte durée et sans problème de sécurité identifié.

Dans le sillage de ces annonces, le titre du groupe spécialisé dans le développement de vaccins a bondi dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, s'adjugeant près de 5% en début de séance dans un marché parisien en hausse de 0,2% au même moment.

Les résultats définitifs de cet essai mené chez 4.115 adultes âgés de 18 ans et plus sur 44 sites aux Etats-Unis devraient être connus dans les six prochains mois.

"Nous sommes ravis de ces résultats de Phase 3 qui confirment les caractéristiques remarquables de notre candidat vaccin dans tous les groupes d'âge", déclare le Dr Juan Carlos Jaramillo, directeur médical de Valneva, cité dans un communiqué.

"Nous continuerons à travailler avec les autorités réglementaires pour mettre le VLA1553 sur le marché dès que possible", ajoute-t-il.

Le candidat vaccin de Valneva récemment reçu le statut de "Breakthrough Therapy" (thérapie innovante-NDLR) de la Food and Drug Administration (FDA) et l'efficacité observée de 98,5% dépasse largement le taux de 70% requis par la FDA pour être pris en considération dans la demande d'autorisation de mise sur le marché, qui bénéficie d'une procédure accélérée.

Maladie virale transmise par les moustiques, le chikungunya provoque de la fièvre et des douleurs articulaires et musculaires sévères. Il n'existe actuellement ni vaccin préventif, ni traitement efficace.

La maladie est surtout présente en Afrique, en Asie et sur le sous-continent indien mais le continent américain est également concerné, avec un impact économique jugé extrêmement important.

(Reportage Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)