Le groupe de batteries Varta, en perte de vitesse ces derniers temps, a levé de l'argent frais via une augmentation de capital. Les actions ont été souscrites, comme on le savait déjà, par le principal actionnaire de Varta, l'investisseur autrichien Michael Tojner. L'entreprise reçoit ainsi près de 51 millions d'euros bruts. L'augmentation de capital fait partie d'un plan de restructuration à grande échelle.

L'action de l'entreprise, cotée au SDax, a grimpé de trois pour cent mercredi en début de séance. Lors de l'annonce des mesures lundi, le cours avait connu une chute à deux chiffres.

Selon un communiqué de Varta publié mardi soir, 2,22 millions de nouvelles actions ont été émises au prix unitaire de 22,85 euros. Les nouveaux billets donnent droit à un dividende complet pour 2022, a ajouté le communiqué. Le droit de souscription des autres actionnaires était exclu.

L'entreprise avait annoncé cette mesure lundi dans le cadre d'un plan de restructuration. L'objectif est de remettre le groupe de batteries sur les rails et de le stabiliser financièrement, après avoir enregistré des pertes au deuxième et au troisième trimestre. Des économies sont prévues dans l'approvisionnement, les processus internes et le personnel. Les détails de ces mesures ne sont pas encore connus. Pour cela, Varta veut élargir sa base de clients et investir dans des domaines de croissance. Le concept a été élaboré dans le cadre d'une expertise d'assainissement de la société d'audit KPMG.

Avec ces mesures, l'entreprise veut surtout augmenter la rentabilité de son activité de petites piles bouton lithium-ion pour écouteurs sans fil rechargeables et de piles domestiques, qui a récemment faibli.

Dans une étude publiée mardi, l'analyste Robert-Jan van der Horst de Warburg Research avait qualifié l'augmentation de capital et les plans de restructuration de première étape solide pour assurer la stabilité financière du groupe de batteries. Cependant, le développement de nouveaux clients dans le domaine des piles bouton rechargeables au lithium-ion reste difficile à prévoir et la rentabilité dans ce segment de marché à bas prix est toujours faible, a-t-il ajouté.

Pour l'année écoulée, l'entreprise a récemment annoncé une chute de son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) corrigé des effets exceptionnels à 55-60 millions d'euros, contre 283 millions l'année précédente, ainsi qu'une baisse de son chiffre d'affaires. Varta avait retiré mi-novembre ses prévisions initiales pour 2022. L'entreprise souffre actuellement de coûts élevés de l'énergie et des matières premières ainsi que de problèmes persistants dans la chaîne d'approvisionnement. Les chiffres de 2022 ne seront présentés que le 26 avril. Varta avait justifié cette décision par un changement d'auditeur de KPMG à PWC. De nombreux processus de reporting et d'audit devraient donc être remis à plat./nas/ngu/stk