Les entreprises françaises de gestion des déchets et de l'eau Veolia et Suez sont sur le point d'obtenir l'approbation de l'UE pour leur fusion de 13 milliards d'euros (14,7 milliards de dollars) qui les aidera à concurrencer leurs rivaux chinois, ont déclaré mercredi des personnes connaissant bien le dossier.

L'accord, conclu en avril, est le fruit d'une lutte acharnée qui a duré des mois et qui s'est soldée par un conflit judiciaire. Suez a créé une fondation pour séparer ses activités françaises dans le secteur de l'eau de celles de Veolia, mais cette fondation a été abandonnée après la conclusion d'un accord entre les deux entreprises.

Afin d'apaiser les craintes de la Commission européenne en matière de concurrence, les sociétés vont scinder les activités françaises de Suez dans le domaine de l'eau et des déchets, ainsi que certains actifs internationaux, en une nouvelle entité appelée "New Suez".

New Suez est maintenant examiné par l'autorité de la concurrence de l'UE en tant qu'opération de concentration simplifiée, ce qui signifie que l'approbation est pratiquement acquise.

Les mesures correctives supplémentaires comprennent la vente de certains actifs de Veolia dans le domaine du traitement des eaux industrielles de petite taille et d'unités mobiles destinées à aider les clients, ainsi que des actifs de Suez dans le domaine du traitement des déchets industriels dangereux, ont précisé les sources.

La Commission, qui doit prendre une décision d'ici le 14 décembre, s'est refusée à tout commentaire. (Reportage de Foo Yun Chee et Gwenaelle Barzic ; Montage d'Elaine Hardcastle)