Veolia (+0,93% à 18,45 euros) a exclu mercredi de prolonger au-delà du 30 septembre son offre à Engie (+1,79% à 11,36 euros) sur l'essentiel de sa participation dans Suez (+0,70% à 15,05 euros). C’est ce qui ressort de l’audition d’Antoine Frérot, le PDG de Veolia, devant une commission de l’Assemblée nationale. Le dirigeant veut aller vite, car Suez a accéléré sa politique de cessions pour échapper à Veolia. "Chaque jour qui passe, Suez vend une nouvelle activité", a déploré Antoine Frérot.

"Aujourd'hui nous avons 2 champions nationaux. Si on ne les regroupe pas, dans 20 ans il y en aura 0 face à nos concurrents étrangers. C'est maintenant qu'il faut rassembler nos forces", a plaidé le dirigeant de Veolia.

De son côté, Suez ne l'entend pas de cette oreille. Et pour se défendre d'une offre qu'il considère comme hostile, Philippe Varin, le président de Suez, demande du temps. "Nous avons besoin simplement d'un peu de temps pour préparer des offres alternatives", a déclaré le dirigeant, selon les propos rapportés par Reuters.

Philippe Varin s'interroge en outre sur la conformité de l'offre de Veolia. Le dirigeant a annoncé que l'Autorité des marchés financiers (AMF) avait été saisi et que les autorités européennes de la concurrence avaient été contactées.


Pour mémoire, Veolia avait dévoilé fin août son projet de racheter la participation d'Engie dans Suez (29,9% du capital) au prix de 15,5 euros, valorisant ainsi sa cible 10 milliards d'euros. Il lancerait ensuite une OPA sur le solde du capital pour créer un groupe de plus de 40 milliards d'euros, leader mondial incontesté dans les services environnementaux.

Valeurs citées dans l'article : Veolia Environnement, ENGIE, Suez SA