Regulatory News:

Veolia Environnement (Paris:VIE):

Antoine Frérot, Président Directeur Général du Groupe a déclaré : «L’année 2020 avait bien démarré pour Veolia, avec des mois de janvier et février dans la continuité de la solide croissance réalisée depuis plusieurs exercices. Le choc de la crise sanitaire à laquelle le monde doit faire face a créé un violent désordre et mis à l’arrêt de nombreux pans de l’économie mondiale. Face à cette situation, Veolia est en ordre de bataille pour faire face à tous ses enjeux. En tant que fournisseur de services essentiels dans l’eau, les déchets et l’énergie, partenaire des villes et des entreprises, Veolia est totalement mobilisé et assure la continuité de ses services tout en protégeant avec la plus grande rigueur l’ensemble de ses salariés dont je salue l’engagement et la mobilisation partout dans le monde. Dans ce contexte, le groupe a affiché une bonne résistance au cours du premier trimestre, avec un chiffre d’affaires en repli de seulement -0,5% et un EBITDA en baisse de -2,9%, à périmètre et change constants. Afin de réduire autant que possible les effets du choc économique et de permettre au Groupe de ressortir dans les meilleures conditions possibles de cette période, j’ai d’ores et déjà lancé un plan d’adaptation très ambitieux qui vise à réduire en 2020 les dépenses de 200 M€ supplémentaires et les investissements de 500 M€ en préservant les investissements de croissance. Ce plan d’économies vient s’ajouter à l’objectif annuel 2020 de 250M€. La liquidité du Groupe est très solide avec 5,4 Mds€ de trésorerie et 4,2 Mds€ de lignes de crédit disponibles. Cette solidité financière et l’agilité du Groupe permettront de saisir les opportunités qui se présenteront dès la fin de la crise.»

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1 Variations à périmètre et change constants

2 Les effets COVID correspondent aux conséquences directes et indirectes de la crise sanitaire (essentiellement baisse de volumes d’activité, coûts incrémentaux des mesures spécifiques mises en place pour faire face à la situation…) mesurées par l’ensemble des business units du Groupe.

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  • Chiffre d’affaires de 6 675 M€ contre 6 785 M€ au T1 2019, soit un repli de -1,6% en données courantes, de -1,3% à change constant et de -0,5% à périmètre et change constants.

La croissance du chiffre d’affaires au cours du premier trimestre s’est poursuivie avec un effet volumes-commerce de +1,8% (+120 M€) et des prix bien orientés (effet de +80 M€ soit +1,2% sur le chiffre d’affaires) mais cette dynamique a été quasi-absorbée par les effets négatifs de la crise sanitaire, d’abord en Asie puis dans l’ensemble des géographies (impact de -192 M€).

La baisse du prix des matières recyclées (-62 M€) M€ due essentiellement à la baisse du prix des papiers (-50% sur les prix de vente moyens du Groupe et -74% sur les prix de référence entre le T1 2019 et le T1 2020) qui s’est poursuivie jusqu’à fin mars a été partiellement compensée par l’effet positif des variations des prix des énergies (+30 M€) principalement en Europe Centrale et Orientale.

Les variations des changes ont eu un impact défavorable limité de -26 M€ sur le chiffre d’affaires du premier trimestre. L’effet périmètre est négatif de -48 M€, avec pour principal élément la cession fin décembre 2019 de l’activité de chauffage et de froid aux Etats-Unis (TNAI) qui pèse pour -116 M€.

A change constant, les variations enregistrées au cours des 3 premiers mois de l’exercice 2020 ressortent comme suit :

  • En France, l’activité s’est repliée de -3,1%. Le chiffre d’affaires de l’Eau est en décroissance de -2,6% sous l’effet de l‘arrêt des travaux à partir de la mise en place des mesures de confinement le 17 mars. Les volumes ont été stables (-0,1%) avec un légère baisse en mars (-1%) et les tarifs ont progressé de +1,5%. L’activité Déchets affiche une baisse de -3,7%, avec des volumes en hausse jusqu’à mi-mars puis un forte baisse des activités liées aux marchés industriels et commerciaux (collecte en baisse de 32% en mars, fermeture de 70% des centres de tri). Les volumes enfouis et incinérés ont crû de 3% sur le trimestre.
  • L’Europe hors France est en hausse de +1,1%. Bonne performance en Europe Centrale et Orientale (+2,2%) avec une activité Energie en hausse de +1,7% et l’Eau en croissance de +4,7% avec des prix et des volumes en hausse, malgré l’effet défavorable de la crise sanitaire sur le tourisme en République Tchèque. Le Royaume-Uni et l’Irlande ont affiché une très bonne performance avec une hausse du chiffre d’affaires de +5,4% avec une très bonne disponibilité des PFI (96%) et de bon volumes enfouis, soutenus par la forte réduction des exportations de déchets à la suite de la mise en place d’une taxe à l’importation par les Pays-Bas. L’Europe du Nord est en repli de -3,1% du fait de sa plus grande exposition aux activités de services industriels. Le chiffre d’affaires de L’Europe du Sud a été stable malgré le fort impact de la crise sanitaire en Italie et en Espagne.
  • Le Reste du monde est en repli de -1,8% à change constant mais en hausse de +2,2% en organique, les Etats-Unis ayant cédé TNAI fin 2019. L’Asie a continué de progresser (+6,9%) malgré l’effet de la crise sanitaire, avec un chiffre d’affaires en Chine quasi-stable (-1% à 211 M€) où la baisse des volumes de déchets toxiques a été compensée par les développements dans l’énergie et le recyclage. Le Japon a continué de croître fortement (+10%) à la fois dans l’Eau municipale et la construction (démarrage des travaux de l’usine de production de lithium). L’Amérique du Nord est en repli de -20,4% mais stable après retraitement de l’effet de la cession de TNAI. L’Amérique Latine est en croissance de +12,3% avec un effet hausses tarifaires en Argentine et l’intégration de sociétés acquises en Equateur au Chili. La zone Pacifique est en croissance de +1,6%. L’Afrique et le Moyen-Orient sont en hausse de +6,0%.
  • Les activités mondiales sont en repli de -3,6%. Les déchets dangereux ont assez bien résisté au cours du premier trimestre (-1,1%) grâce à certains secteurs porteurs (pharmacie, agrolimentaire, chimie). Les travaux sont en baisse de -1,7% avec Veolia Water Technologies en hausse de +10,4% sous l’effet de la construction d’usines de dessalement au Moyen-Orient et des chantiers peu exposés à la crise sanitaire et la SADE en baisse de -13,5% avec l’arrêt de la quasi-totalité des chantiers en France à partir du 17 mars.

Par activité, à change constants : dans l’Eau, le chiffre d’affaires est en légère hausse (+0,6%). Les déchets ont progressé de +1,6%, avec des volumes de déchets en baisse de -1,8% mais en hausse de +1,7% hors effet crise sanitaire et des prix bien orientés à +2,4%. L’Energie est en repli (-7,3%) sous l’effet de la cession de TNAI et d’une météo légèrement défavorable.

  • EBITDA de 970 M€ contre 1 031 M€ au T1 2019, en repli de -5,9% en données courantes, de -5,3% à change constant et de -2,9% à périmètre et change constants.
    • L’effet périmètre est négatif de -25M€. L’effet change de -7 M€.
    • L’évolution de l’EBITDA est soutenue par l’effet positif des réductions de coûts (+64 M€) qui permettent d’absorber l’effet de pincement prix de -42 M€. La météo a pesé à hauteur de -9 M€. La hausse des tarifs de chaleur et des prix de vente d’électricité (+36 M€) ont permis de plus que compenser l’effet de la poursuite de la baisse des prix des recyclats (-15 M€). La crise sanitaire a pesé à hauteur de -80 M€ sur l’EBITDA.
  • EBIT Courant de 392 M€ contre 484 M€ au T1 2019, soit -18,0% à change courant et -13,3% à périmètre et change constants.
    • Effet de -4 M€ des variations de change.
    • L’EBIT courant est en repli sous l’effet de la décroissance de l’EBITDA. Les dotations aux amortissements (y compris remboursements des actifs financiers opérationnels) sont en hausse de 19 M€ à 535 M€. Le solde provisions, ajustements de juste valeur et plus-values de cessions industrielles est en sensible baisse, à +3 M€ contre +14 M€ au T1 2019. La contribution du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées est en baisse de 7 M€, à 16 M€, du fait de l’impact de la crise sanitaire sur les sociétés d’eau chinoises.
  • Résultat net courant part du Groupe de 121 M€ contre 209 M€ au T1 2019 (-40,2% à données constantes et -29,3% à périmètre et change constants et hors plus-values financières).
    • Le coût de l’endettement financier net est stable, à -112 M€. Les plus-values sont en baisse à +4M€ contre +18 M€ au T1 2019.
    • Le taux d’impôt courant est en légère hausse à 27,5% contre 24% au T1 2019.
  • L’endettement Financier Net ressort à 11 531 M€ au 31 mars 2020, en baisse de 431 M€ vs mars 2019.

L’endettement financier net a bénéficié de la discipline en termes d’investissements, en repli de 9,5% à 458 M€ et d’une bonne maîtrise de la variation saisonnière du Besoin en Fonds de Roulement, relativement comparable à celle au 31 mars 2019 à -794 M€.

Au 31 mars 2020, le Groupe affiche une position de cash particulièrement élevée de 5,4 Mds€, à laquelle s’ajoutent 4,2 Mds€ de lignes de crédit non utilisées, soit au total 9,6 Mds€ de liquidités.

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  • Perspectives

Comme précémment annoncées, du fait de l’absence de visibilité liée à la crise sanitaire, les objectifs 2020 ont été suspendus.

Le Groupe a lancé dès le début de la crise sanitaire en Europe un plan d’économies spécifique de 200 M€ qui vient s’ajouter à l’objectif annuel de 250 M€. Ce plan, Recover and Adapt, vise à réduire autant que possible l’effet négatif de la crise sanitaire sur les résultats du Groupe en 2020.

En complément de ces économies supplémentaires, Veolia a également lancé un programme de réduction de ses investissements 2020 de 500 M€ (soit 20% des investissements initialement prévus sur l’année) afin de limiter l’impact de la crise sur la génération de cashflow de l’exercice en cours.

Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec près de 179 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler. En 2019, le groupe Veolia a servi 98 millions d’habitants en eau potable et 67 millions en assainissement, produit près de 45 millions de mégawattheures et valorisé 50 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires consolidé de 27,189 milliards d’euros. www.veolia.com

Avertissement important

Veolia Environnement est une société cotée à Euronext Paris et le présent communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward-looking statements) au sens des dispositions du U.S. Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces déclarations ne sont pas des garanties quant à la performance future de la Société. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d’un certain nombre de risques et d’incertitudes, dont la plupart sont hors de notre contrôle, et notamment : les risques liés au développement des activités de Veolia Environnement dans des secteurs très concurrentiels qui nécessitent d'importantes ressources humaines et financières, le risque que des changements dans le prix de l'énergie et le niveau des taxes puissent réduire les bénéfices de Veolia Environnement, le risque que les autorités publiques puissent résilier ou modifier certains des contrats conclus avec Veolia Environnement, le risque que les acquisitions ne produisent pas les bénéfices que Veolia Environnement espère réaliser, les risques liés aux termes et conditions figurant habituellement dans les accords de cession, le risque que le respect des lois environnementales puisse devenir encore plus coûteux à l'avenir, le risque que des fluctuations des taux de change aient une influence négative sur la situation financière de Veolia Environnement telle que reflétée dans ses états financiers avec pour résultat une baisse du cours des actions de Veolia Environnement, le risque que Veolia Environnement puisse voir sa responsabilité environnementale engagée en raison de ses activités passée, présentes et futures, de même que les autres risques décrits dans les documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers. Veolia Environnement n’a pas l’obligation ni ne prend l’engagement de mettre à jour ou réviser les déclarations prospectives. Les investisseurs et les détenteurs de valeurs mobilières peuvent obtenir gratuitement auprès de Veolia Environnement (www.veolia.com) copie des documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers.

Ce communiqué de presse contient des indicateurs non strictement comptables (« non GAAP »). Ces indicateurs non GAAP pourraient être définis différemment des indicateurs similaires publiés par d’autres groupes, et ne doivent pas se substituer aux indicateurs préparés en conformité avec les normes IFRS.

INFORMATIONS FINANCIÈRES AU 31 MARS 2020

A] CONTEXTE GÉNÉRAL ET CRISE SANITAIRE LIÉE AU COVID 19

Face à la crise sanitaire à laquelle le monde fait face depuis maintenant plusieurs semaines, le Groupe, en tant que fournisseur de services essentiels, partenaire des villes et des entreprises, est totalement mobilisé pour assurer la continuité de ses services tout en protégeant la santé de ses salariés, ses deux priorités absolues.

Au quotidien, l’engagement, le courage et la mobilisation exemplaires des équipes, permettent chaque jour sur le terrain de fournir les services essentiels aux populations.

Par ailleurs, le Groupe a mis en place des plans de continuité d’activités, déclinés par pays, qui visent en priorité à produire et livrer de l’eau potable et assurer l’assainissement des eaux usées ; à maintenir l’activité du traitement des déchets, en particulier la collecte des déchets et les installations de traitement des déchets ; à maintenir ses activités de gestion énergétique, sur ses réseaux de chaleur et pour les sites industriels et tertiaires qui continuent de fonctionner.

Pour assurer la continuité du service tout en respectant les mesures de confinement, le Groupe a adapté son organisation et son fonctionnement. Ainsi, toutes les fonctions qui peuvent effectuer leur mission à distance grâce aux outils numériques sont aujourd’hui en télétravail. Quand les activités ne peuvent pas s’opérer à distance, le Groupe organise des rotations du personnel associées à une mise en réserve d’une partie des salariés. Depuis le début de l’épidémie liée au COVID et donc dès le mois de janvier en Asie, Veolia a pris des mesures pour adapter son fonctionnement aux contraintes sanitaires

Jusqu’au 12 mars, les activités du Groupe en dehors de l’Asie n’ont pas été affectées par la crise sanitaire.

Depuis cette date, la mise en place des mesures publiques sur le confinement et consécutive à l’extension de l’épidémie dans les autres géographies du Groupe s’est traduite par un impact plus ou moins sensible sur les activités de Veolia.

La quasi-totalité des usines du Groupe ou des activités du groupe sont en fonctionnement avec des variations de volumes qui diffèrent selon les métiers :

  • Les services essentiels municipaux tels que l’eau potable, eau usée, la collecte et le traitement des déchets municipaux et le chauffage urbain ainsi que les services énergétiques dans les hôpitaux sont peu impactés avec une baisse d’environ 5% de leurs volumes habituels ;
  • Les activités de déchets dangereux sont modérément impactées avec par exemple pour l’Europe un taux d’utilisation de nos incinérateurs de l’ordre de 75%;
  • En revanche, l’activité de déchets industriels et commerciaux est désormais en fort repli du fait de la fermeture obligatoire de très nombreuses entreprises et centres d’activités tertiaires comme les centres commerciaux. Les services sur sites industriels et aux bâtiments sont également pénalisés quand ces sites sont fermés.
  • Enfin, nos activités de travaux en France sont quasiment à l’arrêt depuis plusieurs semaines, et ralenties hors de France selon un degré variable en fonction des géographies.

Cette rapide dégradation de la situation a amené le Groupe à mettre en oeuvre des mesures pour l’ensemble de ses opérations afin de minimiser les effets de cette crise sur ses salariés, réduire l’impact sur les résultats et préparer, dès à présent, le rebond d’après-crise.

Ainsi les deux priorités pour le groupe depuis la mi-avril sont :

(i) de pouvoir assurer le retour progressif de tous nos salariés au travail présentiel avec la généralisation de mesures de santé et de sécurité très strictes comprenant le port des masques, la prise de température, la désinfection de nos différents sites et bureaux ainsi que les tests médicaux pour l’ensemble de nos salariés et

(ii) de retrouver un niveau d’activité normal aussi rapidement que possible pour nos activités les plus impactés par la crise (travaux, activités industrielles, …). Il est à noter depuis la fin du mois d’avril des signes d’amélioration de certaines de nos activités impactées avec des taux d’activité en progression (par exemple travaux en France, usines de déchets dangereux en Europe et en Chine (progression à partir de mars dans cette géographie)).

Le Groupe met également en place un plan « Recover and Adapt » pour adresser les challenges et opportunités de rebond post COVID dont les principales mesures visent :

  • Le renforcement du programme d’économies de coûts de 200 millions d’euros : plusieurs axes de travail autour de la réduction de nos dépenses discrétionnaires non engagées sont en cours comme (i) la réduction de nos frais généraux, (ii) les achats intégrant la sous-traitance (iii) les coûts de maintenance en optimisant et en décalant ce qui peut l’être (iv) les efforts sur les charges de personnel par le recours au chômage partiel et la diminution de l’intérim par exemple
  • le programme d’investissements de 2020 réduit de 500 MEUR, soumis à une sélectivité accrue, tout en préparant notre Groupe au rebond post-crise ; ainsi le programme d’investissement passerait de 2,5 mds EUR à 2,0 mds EUR représentant une baisse de 20% : décalage ou annulation des investissements de maintenance lorsque cela est possible tout en privilégiant dans la mesure du possible le maintien de nos investissements discrétionnaires ;
  • Enfin le développement de nouvelles offres commerciales telles que la désinfection, le traitement des déchets médicaux, les offres digitales ou la qualité de l’air par exemple.

Compte tenu du développement rapide de la pandémie et des effets sur ses activités, le Groupe a mis en place un suivi plus strict encore de la gestion de son cash et notamment de ses investissements et de son besoin en fonds de roulement.

Le Groupe bénéficie également d’une situation financière très solide : il dispose ainsi au 31 mars 2020 d’une trésorerie de 5,4 milliards d’euros ainsi que de 4,2 milliards d’euros de lignes de crédit et bilatérales non tirées et disponibles avec au total une liquidité de 9,6 milliards d’euros.

Au global l’activité sur le premier trimestre est marquée par les premiers impacts du COVID sur les opérations du Groupe, notamment en Chine dès janvier, puis en Europe et dans les autres géographies à partir de la seconde moitié de Mars, graduellement et en fonction des évolutions locales de la pandémie.

Dans ce contexte, le premier trimestre 2020 est marqué par :

  • Un chiffre d’affaires à 6 675 millions d’euros en variation de -1,6% à change courant et de -0,5% à change et périmètre constant. Hors impact COVID, la croissance du chiffre d’affaires s’établit à +2,3% (1) à périmètre et change constant.
  • Un EBITDA de 970 millions d’euros en variation de -5,9% à change courant et de -2,9% à périmètre et change constant. Hors impact COVID, la croissance de l’EBITDA s’établit à +4,8% (1) à périmètre et change constant.
  • Un EBIT courant de 392 millions d’euros, en variation de -18,9 % à change courant et de -13,3% (1) à périmètre et change constant. Hors impact COVID, la croissance de l’EBIT Courant s’établit à +4,7% (1) à périmètre et change constant.
  • Un résultat net courant part du Groupe de 121 millions d’euros en variation de -41,9% à change courant ; retraité des variations de plus-values financières, le résultat est en variation de -38,1% en courant et de -29,3% à change et périmètre constant. Hors impact COVID le résultat net courant hors plus-values financières nettes est en progression de +3,9% à périmètre et change constant.
  • Un endettement financier net de 11 531 millions d’euros.
   

(1) 

 

Les impacts COVID estimés pèsent pour -192 millions d’euros sur le chiffres d’affaires, -80 millions d’euros sur l’EBITDA et -87 millions d’euros sur l’Ebit courant au 31 mars 2020.

Point sur la liquidité du Groupe

Face à une crise sans précédent, Veolia a immédiatement placé le suivi de la liquidité comme une priorité. Cela se traduit par un suivi quotidien de l’évolution du cash et des prévisions hebdomadaires par Business Unit sur un horizon de cinq semaines, un suivi du fonctionnement des back offices Finance (facturation, recouvrement, paiements, fournisseurs), et un point quotidien sur la situation des marchés financiers au niveau Groupe.

Le Groupe mène ainsi une politique de financement prudente et résiliente, le cash centralisé est placé essentiellement dans des actifs monétaires liquides, qualifiables d’équivalents monétaires selon la norme IAS7 : il s’agit d’OPCVM monétaires ou de dépôts bancaires liquides.

La situation de liquidité du Groupe au 31 mars 2020 est solide et se compose principalement des éléments suivants :

  • 3,5 milliards d’euros de cash centralisé;
  • 1,9 milliard d’euros de cash dans les filiales
  • Lignes de crédit et lignes bilatérales non tirées et disponibles pour 4,2 milliards d’euros

Le Groupe a également émis un emprunt obligataire de 700 millions d’euros le 7 avril 2020 à échéance avril 2028.

B] CHIFFRES CLÉS

 

 

 

Variations 2019 / 2020

(en millions d’euros)

31 Mars
2019

31 Mars
2020

en courant

à change
constant

à périmètre et
change
constants

Chiffre d’affaires

6 785

6 675

-1,6%

-1,3%

-0,5%

EBITDA

1 031

970

-5,9%

-5,3%

-2,9%

Marge d'EBITDA

15,2%

14,5%

 

 

 

EBIT Courant (1)

484

392

-18,9%

-18,0%

-13,3%

Résultat net courant – part du Groupe

209

121

-41,9%

-40,2%

-33,9%

Résultat net courant – part du Groupe, hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôt

189

117

-38,1%

-36,3%

-29,3%

Investissements industriels nets

-506

-458

 

 

 

Free cash-flow net

-525

-595

 

 

 

Endettement financier net

11 962

11 531

 

 

 

(1)

Y compris la quote-part de résultat net courant des co-entreprises dans le prolongement des activités du Groupe et entreprises associées.

Les principaux impacts de change sont les suivants :

Impacts de change au 31 Mars 2020

%

(M€)

(vs 31 Mars 2019)

Chiffre d’affaires

-0,4%

-26

EBITDA

-0,6%

-7

EBIT Courant

-0,9%

-4

Résultat net courant part du Groupe

-1,7%

-4

Endettement financier net

0,4%

51

Estimation Impacts de la crise sanitaire COVID-19 au 31 Mars 2020

 

(M€)

(vs 31 Mars 2019)

Chiffre d’affaires

-192

EBITDA

-80

EBIT Courant

-87

Résultat net courant part du Groupe

-63

Les impacts mentionnés ci avant correspondent aux coûts directs incrémentaux des mesures spécifiques mises en place pour faire face à la situation et aux coûts indirects de la crise sanitaire (baisse de volumes d’activité, réductions de marge, sous activité par exemple) mesurés par l’ensemble des business units du Groupe au travers de leurs analyses de la performance réalisées à fin mars 2020.

C] COMPTE DE RESULTAT

CHIFFRE D’AFFAIRES CONSOLIDÉ DU GROUPE

Le chiffre d’affaires s’établit à 6 675 millions d’euros en variation de -1,6% à change courant et de -0,5% à change et périmètre constant. Hors impact COVID, la croissance du chiffre d’affaires s’établit à +2,3% à périmètre et change constant.

Par segment, l’évolution du chiffre d’affaires, par rapport au 31 mars 2019, se détaille comme suit :

 

 

 

Variations 2019 / 2020

(en millions d’euros)

31 Mars
2019

31 Mars
2020

en courant

à change
constant

à périmètre et
change
constants

France

1 346,9

1 305,2

-3,1%

-3,1%

-3,1%

Europe, hors France

2 571,8

2 590,3

0,7%

1,1%

0,5%

Reste du monde

1 757,9

1 709,9

-2,7%

-1,8%

2,2%

Activités mondiales

1 101,9

1 063,6

-3,5%

-3,6%

-4,1%

Autres

6,7

5,6

-16,4%

-

-

Groupe

6 785,3

6 674,6

-1,6%

-1,3%

-0,5%

L’impact de la crise sanitaire liée au COVID-19 est estimé à -192 millions d’euros (soit -2,8% du chiffre d’affaires au 31 mars 2020)

  • Chiffre d’affaires en baisse en France de -3,1% à périmètre constant par rapport au 31 mars 2019: à périmètre constant, l’Eau est en retrait de -2,6% et les Déchets de -3,7%.
    • Le chiffre d’affaires de l’Eau est en baisse de -2,6% par rapport au 31 mars 2019, sous l’effet du fort ralentissement de l’activité travaux (quasi arrêt sur la seconde moitié du mois de mars). Les volumes sont quasi-stables au T1 (-0,1% contre +1,1% au premier trimestre 2019), avec une baisse accentuée en mars (-1,0% avec la mise en confinement) et les indexations tarifaires sont en hausse de +1,5% (contre +1,2% au premier trimestre 2019)
    • L’activité Déchets est en diminution de -3,7% à périmètre constant au 31 mars 2020 par rapport au 31 mars 2019 : l’impact défavorable de la crise sanitaire liée au COVID-19 sur l’activité collecte industrielle en mars et l’évolution défavorable des prix des matières recyclées (- 32 millions d’euros dont -25 millions d’euros sur le papier) sur le trimestre sont partiellement compensés par la progression de l’activité incinération et la hausse de l’activité stockage qui bénéficie de volumes en croissance sur le premier trimestre (+3% malgré une baisse de -24% sur le mois de Mars) et de hausses tarifaires.

  • L’Europe hors France est en progression de + 1,1% à change constant par rapport au 31 mars 2019, et affiche une bonne dynamique dans la plupart des régions :
    • Dans la zone Royaume-Uni / Irlande, le chiffre d’affaires de 590,7 millions d’euros est en hausse de +5,4% à change constant, grâce à une hausse des volumes traités (décharges +17%, incinérateurs +2%) qui compense le chiffre d’affaires des matières recyclées fortement impacté par la baisse du prix du papier (de -60% à -90% selon les qualités).
    • En Europe Centrale et Orientale, le chiffre d’affaires s’établit à 1 006,3 millions d’euros et croît de +2,2% à change constant par rapport au 31 mars 2019 et de 3,7% (hors impact défavorable du climat de -14,9 millions d’euros). Cette hausse est portée principalement :
      • dans l'Énergie (+1,5% à change constant) par la hausse des tarifs;
      • dans l’Eau : par des hausses de tarifs en République tchèque (indexation annuelle), en Bulgarie et en Arménie, et par des volumes en hausse au Q1 malgré une baisse de -2,6% en République Tchèque suite au ralentissement du tourisme à Prague ;
    • En Europe du Nord, le chiffre d’affaires de 693,5 millions d’euros est en retrait de -3,1% à change constant par rapport au 31 mars 2019. La baisse est principalement portée :
      • par une baisse de l’activité industrielle en Suède (fermeture des sites Volvo conséquence de la crise sanitaire) et aux Pays-Bas (baisse des activités dans l’énergie) ainsi qu’à une baisse du niveau d’activité dans le recyclage sur l’ensemble de la zone.
      • En Allemagne (principal pays contributeur au chiffre d’affaires: 489 millions d’euros sur le premier trimestre) par une baisse du chiffre d’affaires de -1%. Dans l’activité Propreté la progression des volumes dans les services aux industriels ainsi que la hausse des tarifs ne parviennent pas à compenser la forte baisse des prix de vente du papier (-47%).

  • Retrait dans le Reste du Monde de -1,8% à change constant par rapport au 31 mars 2019 et +2,2% à périmètre et change constant:
    • Le chiffre d'affaires de la zone Asie est en nette progression de +6,9% à change constant, notamment grâce à la poursuite de la forte croissance de la zone Chine, Hong-Kong et Taiwan, dont le chiffre d'affaires croît de +6,6% à change constant à 297 millions d'euros, porté :
      • à Hong-Kong par l’intégration des activités de Southa (activité de services énergétiques aux bâtiments +15 millions d’euros) et à la construction de l'extension du site de Greenvalley (+6 millions d'euros) ;
      • en Chine par l’impact des acquisitions en 2019 dans l’Energie de Yibin et Kedong Heating , de l’extension de réseau et l’augmentation des tarifs du réseau de chaleur de Harbin qui compensent la baisse des volumes dans la Propreté ;
      • à Taiwan par le gain de contrats commerciaux qui compense la baisse des volumes.
    • A noter au Japon (+10,1%), une progression de l’Eau municipale grâce à la croissance organique des activités O&M, ainsi qu’une forte progression de l’activité travaux générée par les projets Lithium (+8 millions d'euros) et Hiroshima.
    • Le chiffre d’affaires en Amérique du Nord s’établit à 439 millions d’euros avec une hausse de +0,6% à périmètre et change constant (impact périmètre lié à la cession des réseaux de chaleur aux Etats-Unis 115,9 millions d’euros au 31 mars 2019), alimentée par une progression de l’activité déchets dangereux et des effets prix favorables dans l’Eau Municipale.
    • Le chiffre d’affaires de la zone Pacifique est en progression de +1,6% à change constant au 31 mars 2020 porté par une hausse des services aux industriels, de l’activité déchets dangereux et une augmentation des taxes d’enfouissement qui compensent la baisse de volumes de déchets.
    • Forte progression du chiffre d’affaires en Amérique Latine (+12,3% à change constant), portée principalement par les hausses tarifaires en Argentine (liées à l’inflation), le démarrage de nouveaux contrats au Pérou et les impacts périmètre (Stericycle au Chili, Gadere en Equateur et Panachi en Colombie - impact de 10 millions d’euros).
    • L’Afrique/Moyen-Orient est en hausse de +6,0% à change constant et bénéficie de l’intégration des activités de DCLM en Afrique du Sud acquis au 3ème trimestre 2019.

  • Activités mondiales : le chiffre d’affaires est en diminution de -3,6% à change constant par rapport au 31 mars 2019:
    • L’activité Déchets dangereux en Europe affiche une certaine résilience avec un diminution de -1,1% à change constant grâce à une activité des incinérateurs solide avec des volumes variables selon les secteurs (le secteur pharmaceutique, l’agroalimentaire, et les produits chimiques moins impactés par la crise sanitaire) et des effets commerciaux positifs qui compensent une baisse des volumes sur les centres de stockage et la dépollution fortement impacté par l’arrêt des chantiers du BTP;
    • L’activité de Veolia Water Technologies est en progression de +10,4% à change constant par rapport à l’année 2019 avec l’impact favorable des projets de dessalement gagnés en 2019 (Al Dur II, Um Al Quwain et Rabigh 3) et la croissance de l’activité technologie et services liée aux démarrages de projets aux Etats-Unis (HPD) et en Egypte (Bahr al Bakar).

Ces progressions permettent de compenser le fort recul de l’activité travaux de la Sade (-13,5%), dont les opérations ont été fortement impactées par les mesures de confinement.

L’évolution du chiffre d’affaires entre 2019 et 2020 peut s’analyser comme suit par principaux effets :

L’effet change de -26 millions d’euros (-0,4% du chiffre d’affaires) reflète principalement la variation du dollar américain (+12 millions d’euros), du peso argentin (-14 millions d’euros), du dollar australien (-13 millions d’euros), du forint hongrois (-7 millions d’euros) et du real brésilien (-5 millions d’euros).

L’effet périmètre de -48,0 millions d’euros s’explique par :

- des opérations réalisées en 2019 : cession des réseaux de chaleur aux Etats-Unis -116 millions d’euros, acquisition de Southa à Hong Kong +15 millions d’euros, actifs de traitement de boues en Allemagne (+9 millions d’euros) et des activités déchets dangereux de Stericycle au Chili (+6 millions d’euros);

- des opérations réalisées en 2020 dont l’acquisition de Torrepet en Espagne pour un montant de 6,0 millions d’euros, des actifs d’Alcoa (déchets dangereux) aux Etats-Unis +3,5 millions d’euros.

L’impact du prix des énergies et des matières recyclées s’élève à -32 millions d’euros avec notamment une augmentation du prix des énergies de +30 millions d’euros (principalement en Europe centrale et orientale) compensée par une baisse des prix des matières recyclées (-62 millions d’euros).

L’effet commerce (volumes et travaux) s’élève à 120 millions d’euros hors effet COVID .

Les effets prix favorables (+80 millions d’euros) sont liés principalement à des indexations tarifaires positives dans l’eau en France (+1,5%) et en Europe centrale et orientale ainsi que dans les déchets (+2,4%) dont la France, le Royaume-Uni, l’Europe du Nord et l’Amérique latine.

Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’élève à 6 674,6 millions d’euros au 31 mars 2020 contre 6 785,3 millions d’euros au 31 mars 2019, soit une évolution de -1,3% à change constant et -0,5% en organique. Hors activité Travaux et hors impact du prix des énergies, le chiffre d’affaires diminue de -1,8% à change constant.

Par activité, l’évolution du chiffre d’affaires, par rapport au 31 mars 2019, se détaille comme suit :

 

 

 

Variations 2019 / 2020

(en millions d’euros)

31 Mars
2019

31 Mars
2020

en courant

à change
constant

à périmètre
et change
constants

Eau

2 636,9

2 645,3

0,3%

0,0%

-0,4%

Dont Eau exploitation

2 005,1

2 023,9

0,9%

0,6%

0,1%

Dont Technologie et Construction

631,9

621,4

-1,6%

-1,7%

-2,1%

Déchets

2 455,2

2 469,9

0,6%

1,6%

0,2%

Energie

1 693,2

1 559,3

-7,9%

-7,3%

-1,8%

Groupe

6 785,3

6 674,5

-1,6%

-1,3%

-0,5%

EAU

Le chiffre d’affaires de l’Eau exploitation est en hausse de +0,6% à change constant par rapport au 31 mars 2019 Cette évolution s’explique par :

− Un impact COVID estimé à -32 millions d’euros (-1,5% du chiffre d’affaires).

− En France : un chiffre d’affaires en baisse de -2,6% lié principalement aux arrêts des chantiers de construction, des volumes stables (-0,1% dont -1% sur le mois de Mars) et des hausses de tarifs de +1,5% ;

− En Europe Centrale et Orientale : des volumes en hausse de +1,5% malgré une baisse de -2,6% en République Tchèque (due à la baisse du tourisme à Prague) et des prix en hausse ;

− Une croissance continue dans le reste du monde, principalement en Asie.

Le chiffre d’affaires Technologie et Construction est en baisse de -1,7% à change constant par rapport au 31 mars 2019 Cette diminutions s’explique par :

− L’impact significatif du COVID à -46 millions d’euros (-7,3%) principalement à la Sade

− Un chiffre d’affaires de VWT à 346 millions d’euros en hausse de 10,4% à change constant lié aux projets de dessalement remportés en 2019 se concrétisant au premier trimestre 2020

  • Un impact COVID limité en Chine au premier trimestre ;
  • Une activité Technologie & Services plus résiliente.

− Un chiffre d’affaires à la Sade de 275 millions d’euros en baisse de -13,5% à change constant : les projets de construction en France étant quasi à l’arrêt depuis le 17 Mars.

DÉCHETS

Le chiffre d’affaires de l’activité Déchets est en progression de +1,6% à change constant par rapport au 31 mars 2019:

− Un impact COVID estimé à 85 millions d’euros (-3,5% du chiffre d’affaires).

− un effet commerce et volumes de -1,8% dont -3,8% d’impact COVID estimé (principalement en France, en Allemagne et en Asie);

− un effet prix positif de +2,4% notamment en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Amérique Latine partiellement compensé par la baisse forte et continue des prix des papiers recyclés.

ENERGIE

Le chiffre d’affaires de l’activité Energie est en diminution de -7,3% à change constant par rapport au 31 mars 2019 (-1,8% à périmètre et change constants). Cette évolution s’explique essentiellement par :

− Un impact COVID estimé à 29 millions d’euros (-1,7% du chiffre d’affaires).

− Un impact périmètre de -93 millions d’euros principalement lié à la cession des activités de réseaux de chaleur aux Etats-Unis en 2019;

− Un effet climat négatif de -17 millions d’euros (-1%) notamment en Europe Centrale et Orientale ;

− Un effet prix des énergies positif de +1,7% avec une hausse des tarifs de chauffe et d’électricité en Europe Centrale et Orientale.

EBITDA

Au 31 mars 2020, l’EBITDA consolidé du Groupe s’élève à 969,5 millions d’euros, en variation de -5,9% à change courant et de -2,9% à périmètre et change constant. Hors impact COVID, la croissance de l’EBITDA s’établit à +4,8% à périmètre et change constants

Par effet, l’évolution de l’EBITDA entre 2019 et 2020 peut s’analyser comme suit :

L’impact change sur l’EBITDA est négatif et s’élève à -6,5 millions d’euros. Il reflète principalement les variations du dollar américain (+1,0 million d’euros), du peso argentin (-2,6 millions d’euros), du dollar australien (-1,3 millions d’euros), du peso colombien (-1,1 millions d’euros), du forint hongrois (-1,0 millions d’euros) et du yen japonais (-0,6 millions d’euros).

L’effet périmètre de -25 millions d’euros concerne principalement les opérations réalisées en 2019, notamment la cession des activités de réseaux de chaleur aux Etats-Unis (-29 millions d’euros) , l’acquisition des activités de Stericycle au Chili (+1,2 millions d’euros) et des réseaux de chaleur en Chine Yibin et Kedong (+1,5 millions d’euros), ainsi que les développements réalisés en 2020, dont l’intégration des actifs de Torrepet en Espagne (+1,2 millions d’euros).

Les effets commerce et volumes sont défavorables à hauteur de –64 millions d’euros (+16 millions d’euros hors impact COVID) en raison de l’impact COVID partiellement compensé par la bonne croissance de volumes des déchets (+8%).

L’impact climat énergie de -9 millions d’euros (-24 millions d’euros au 31 mars 2019) s’explique notamment par des effets défavorable en Europe Centrale et Orientale et en Asie.

Les prix des énergies et des matières recyclées ont un impact positif sur l’EBITDA et en très nette amélioration par rapport à 2019 : +21 millions d’euros (contre -8 millions d’euros au 31 mars 2019) dont +36 millions d’euros dans l’énergie et -15 millions d’euros dans les recyclats, avec une hausse importante du prix des énergies vendues en Europe Centrale et Orientale (+36 millions d’euros principalement en Pologne en lien avec des tarifs de chauffe en hausse) partiellement compensée par une baisse de -10 millions d’euros en Italie issue de la baisse du prix du gaz (-18%) et de l’électricité (-12%) en lien avec la crise sanitaire.

L’impact des effets prix nets de l’inflation est de -42 millions d’euros.

La contribution des plans d’économies de coûts s’élève à +64 millions d’euros. Elle porte principalement sur l’efficacité opérationnelle (à hauteur de 55%), et les achats (34%), et concerne l’ensemble des géographies : la France (29%), l’Europe hors France (35%), le Reste du monde (25%), les Activités mondiales (10%) et le Siège (1%).

EBIT COURANT

L’ EBIT courant s’établit à 392 millions d’euros, en variation de -18,9 % à change courant et de -13,3% à périmètre et change constant. Hors impact COVID, la croissance de l’EBIT Courant s’établit à +4,7% à périmètre et change constant.

Les éléments de passage de l’EBITDA à l’EBIT Courant au 31 mars 2020 versus 31 mars 2019 sont les suivants :

(en millions d’euros)

31 Mars
2019

31 Mars
2020

EBITDA

1 030,8

969,5

Dépenses de renouvellement

-68,0

-60,9

Amortissements (*)

-515,8

-535,4

Provisions, juste valeur et autres

13,8

3,0

Quote-part du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées

22,9

16,1

EBIT Courant

483,7

392,3

(*) Y compris remboursement des actifs financiers opérationnels (AFO) à hauteur de -43 millions d’euros au 31 mars 2020 contre -23 millions d’euros au 31 mars 2019.

La diminution l’EBIT Courant à change constant est le reflet :

  • d’une baisse de l’EBITDA ;
  • d’un niveau de charges d’amortissement de 492 millions d’euros;
  • d’une diminution de la contribution des entités mises en équivalence notamment en Chine (-7 millions d’euros) dans nos concessions d’eau et liée à la crise du COVID sur le premier trimestre

L’effet change sur l’EBIT Courant est négatif de -4,3 millions d’euros et reflète principalement la variation du peso argentin (-2,0 millions d’euros), du yen japonais (+0,3 millions d’euros), du forint hongrois (-0,7 millions d’euros) ainsi que le peso colombien (-0,5 millions d’euros) .

RÉSULTAT FINANCIER

Le coût de l'endettement financier net s’établit à -112 millions d'euros au 31 mars 2020 contre -113 millions d’euros au 31 mars 2019 et s’explique par les éléments suivants :

- les économies liées au refinancement des tombées obligataires et au remboursement de ligne de prêt en dollar consécutive à la cession des actifs énergies aux Etats-Unis en 2019

- compensées par la baisse du rendement des placements, un écartement du différentiel euro-devise sur le dollar de Hong-Kong et la Roupie indienne et des coûts de refinancement d’obligations Panda arrivant à maturité fin 2019.

Le taux de financement s'établit ainsi à 4,65% au 31 mars 2020 contre 4,51% au 31 mars 2019.

Les autres revenus et charges financiers s’élèvent à -43,2 millions d’euros au 31 mars 2020, contre -40,4 millions d’euros au 31 mars 2019.

Ils incluent les intérêts sur passifs du domaine concédé (IFRIC 12) pour -20,3 millions d’euros, les intérêts sur droits d’usage (IFRS 16) pour -9,1 millions d’euros et les effets de désactualisation des provisions pour -5,3 millions d’euros.

Les plus-values sur cessions financières comptabilisées au 31 mars 2020 s’élèvent à 4,0 millions d’euros contre 18,3 millions d’euros au 31 mars 2019 et comprennent la plus-value sur la cession des activités médicales de Foshan (dont le centre d’enfouissement technique avait déjà été cédé au premier trimestre 2019), en Chine pour un montant de 7,8 millions d’euros.

CHARGE D’IMPOT COURANTE

La charge d’impôt courante s’élève à -61,9 millions d’euros au 31 mars 2020, contre -77,8 millions d’euros au 31 mars 2019.

Le taux d’impôt courant au 31 mars 2020 est en progression à 27,5% (contre 23,9% au 31 mars 2019).

RÉSULTAT NET COURANT

Le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère s’établit à 121,5 millions d’euros au 31 mars 2020 contre 209,1 millions d’euros au 31 mars 2019. Hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôts et minoritaires, le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère est en diminution de 68,8 millions d’euros à change constant, à 117,3 millions d’euros contre 189,4 millions d’euros au 31 mars 2019, baisse imputable à l’impact négatif du COVID sur les comptes du Groupe au 31 mars 2020.

D] Financement

Le Free cash-flow net s’élève à -594,5 millions d’euros au 31 mars 2020 contre -524,8 millions d’euros au 31 mars 2019.

L’évolution du free cash-flow net par rapport au 31 mars 2019 reflète :

  • une diminution de l’EBITDA
  • une diminution des investissements industriels nets en baisse de -9,5% par rapport au 31 mars 2019 (458 millions d’euros) comprenant :

- des investissements de maintenance nets à hauteur de 211 millions d’euros (soit 3,2% du chiffre d’affaires)

- des investissements de croissance sur le portefeuille existant de 179 millions d’euros (contre 146 millions au 31 mars 2019)

- des investissements discrétionnaires qui s’élèvent à 68 millions d’euros en baisse de 20 millions d’euros versus mars 2019.

  • la dégradation saisonnière de la variation du Besoin en fond de roulement opérationnel qui s’élève à -794 millions d’euros contre -758 millions d’euros à fin mars 2019.

L’Endettement financier net s'établit à 11 531 millions d'euros, contre 11 962 millions d’euros au 31 mars 2019.

Outre l’évolution du free cash-flow net, l’endettement financier net comprend 287 millions d’investissements financiers (y compris frais d’acquisition et endettement entrant).

L’Endettement financier net est par ailleurs impacté par un effet de change favorable de 51 millions d’euros au 31 mars 2020 par rapport au 31 décembre 2019, principalement porté des écarts favorables sur le dollar australien (30 millions d’euros), la livre sterling (18 millions d’euros), le RenMinbi chinois (14 millions d’euros), la couronne tchèque (12 millions d’euros) qui compensent la forte détérioration du dollar américain (-27 millions d’euros).