Paris (awp/afp) - Veolia a annoncé lundi la vente à Saur de ses activités de services mobiles de l'eau en Europe, dans le cadre de cessions imposées par l'anti-trust européen après l'OPA sur Suez.

Le géant des services à l'environnement reste tout de même numéro un en Europe de ces activités mobiles, ayant choisi de vendre ses unités mais de garder les actifs de Suez en la matière, plus importants.

Le montant de la vente s'élève à environ 190 millions d'euros, indique Veolia: "un très bon prix", pour une activité en forte croissance et aussi "très capitalistique", souligne son directeur financier, Claude Laruelle.

Basées en France, en Allemagne, au Royaume Uni, ces unités mobiles, sur camions, permettent de dépanner les clients notamment industriels.

Veolia et Saur, le numéro trois français de l'eau, ont signé "une promesse unilatérale d'achat". Le closing, étape finale de l'accord, est attendu au 3e trimestre, après notamment consultation des représentants du personnel de Veolia, précise le groupe.

Dans le même contexte de cessions imposé par la Commission européenne, qui veille sur la concurrence au sein de l'UE, Veolia avait déjà annoncé la semaine dernière une vente dans le traitement des déchets dangereux en France au "nouveau Suez".

L'OPA bouclée début 2022 a renforcé Veolia, le faisant passer de 180.000 à 230.000 salariés, et a donné naissance à ce "nouveau Suez", essentiellement recentré sur ses actifs hexagonaux.

Pour éviter une position trop dominante au sein de l'UE, le numéro un mondial de l'eau et des déchets devra encore céder des contrats d'opération et maintenance dans les usines d'eaux installées chez les clients industriels. Il a jusqu'au 12 juin pour tout boucler.

Enfin, hors de l'UE, il est en discussion avec l'autorité de la concurrence britannique, pour une conclusion attendue mi-juillet.

"Nous sommes très satisfaits" du résultat de ces premières cessions, a dit M. Laruelle à l'AFP: "nous restons leaders de ces marchés, et nous avons bien vendu ce qu'on nous demandait de vendre".

Les actifs vendus dans les déchets dangereux "représentent une valeur d'entreprise de 690 millions d'euros". Veolia reste malgré tout le leader de ce secteur en Europe, et vise une forte croissance de cette activité (3 milliards d'euros de chiffre d'affaires au niveau mondial en 2021, sur un total de 28,5 milliards - avant rachat de Suez. Il en espère 3,5 milliards en 2022).

afp/rp