Paris (awp/afp) - Vinci, géant français de la construction et des transports, a relevé vendredi certaines de ses prévisions pour 2021 après avoir profité au premier semestre d'une activité solide dans le BTP, mais ses aéroports restent plombés par les restrictions liées la crise sanitaire.

Entre janvier et juin, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros (24,4 milliards de francs suisses). C'est un bond de 22,3% par rapport au premier semestre 2020, marqué par le déclenchement de la crise du Covid-19, et, surtout, une hausse (+4%) comparé à la même période de 2019, donc l'avant-crise.

Vinci est toutefois loin d'être totalement remis. Avec un bénéfice net de 682 millions d'euros, il est certes loin de la perte d'un an plus tôt - près de 300 millions - mais signe un résultat deux fois plus petit qu'avant la crise.

Le tableau est globalement le même que les trimestres précédents. D'un côté, Vinci s'est vite remis dans le BTP, sur fond de reprise des principales économies mondiales après une période de récession. De l'autre, il souffre toujours dans les transports, notamment les aéroports.

Sur le premier plan, le groupe voit son carnet de commandes continuer à gonfler, malgré un petit ralentissement, ce qui lui promet des revenus solides pour la période à venir. Il reste surtout en forme hors de la France, où ses activités se sont multipliées depuis des années.

En conséquence, Vinci a relevé ses prévisions pour ses activités de construction et d'énergie, les deux piliers de sa branche de BTP. Il pense désormais que les revenus y dépasseront ceux de 2019, alors qu'il ne comptait jusqu'alors que sur un niveau équivalent.

Mais, le groupe l'a redit, l'ensemble de ses résultats ne retrouvera pas cette année son niveau d'avant le Covid-19.

Ses aéroports, en effet, continuent à souffrir lourdement des restrictions sur les voyages. Les revenus y baissent même par rapport à la période noire de 2020.

Avant la crise, Vinci avait multiplié les acquisitions dans le secteur, dont surtout celle à plusieurs milliards d'euros du londonien Gatwick. Il n'est d'ailleurs pas découragé par le Covid-19, puisqu'il a encore racheté au printemps l'aéroport brésilien de Manaus.

Quant aux autoroutes du groupe, concentrées en France, le tableau est moins sombre mais reste mitigé. Les revenus y ont rebondi par rapport à l'an dernier mais restent en baisse par rapport à l'avant-crise.

afp/fr