Paris (awp/afp) - Le tribunal de commerce de Paris a rejeté mercredi la requête des premiers actionnaires du groupe Lagardère, qui demandaient la nomination d'un mandataire ad hoc pour convoquer une assemblée générale extraordinaire, une occasion pour eux d'entrer au conseil de surveillance.

Le tribunal a considéré que le géant des médias Vivendi et son allié le fonds britannique Amber "ne démontrent pas avec l'évidence requise qu'ils poursuivent un autre but que celui de leurs intérêts propres" et les a déboutés de l'intégralité de leurs demandes.

Dans un communiqué, Vivendi prend "acte de la décision" mais "reste confiant dans le bien-fondé de (sa) démarche" et annonce sa volonté de faire appel.

Une décision inverse était peu probable selon les juristes, concernant une société cotée.

Le tribunal a réfuté tous les points soulevés par les défenseurs des requérants lors de l'audience. "Nous ne relevons aucune anomalie dans le fonctionnement formel des organes sociaux de la société Lagardère SCA", écrit-il dans sa décision.

La vente par Arnaud Lagardère de 27% de sa holding au milliardaire Bernard Arnault, dans le but d'éponger une partie de ses dettes, "ne modifie pas l'actionnariat" d'Arjil-commandité Arco (une société gérante et commanditée du groupe Lagardère) et "ne requiert pas (...) l'approbation préalable du Conseil de surveillance".

Enfin, et surtout car c'était là la cible principale des requérants, le renouvellement anticipé du mandat de gérant d'Arnaud Lagardère le 17 août "n'est contraire à aucune disposition statutaire" et "son opportunité peut se justifier".

Vivendi et Amber sont condamnés à verser chacun la somme de 20.000 euros à la société Lagardère SCA.

afp/rp