Vivendi figure parmi les plus fortes hausses du CAC 40 lundi, à la faveur d'une hausse de 1,76% à 11,24 euros, dans la foulée du bond de Télécom Italia (TIM) à Milan, qui a reçu une offre de rachat de la part de KKR. Le fonds d'investissement spécialisé dans le private equity a proposé 0,505 euro par action pour acquérir l'intégralité du capital de l'opérateur italien et le retirer de la cotation. Mais le groupe de Vincent Bolloré, actionnaire de TIM à hauteur de près de 24%, ne compte pas lâcher sa participation aussi facilement.

"Nous y sommes présents depuis longtemps et pour longtemps", a ainsi déclaré un porte-parole de Vivendi auprès des Echos. Le géant des médias a également démenti des rumeurs de presse selon lesquelles il préparerait une contre-offre avec les fonds CVC ou Advent ou spéculant sur son intention de se retirer de Telecom Italia. Contacté par l'AOF, Vivendi n'était pas joignable dans l'immédiat pour commentaires.

Une sortie de TIM serait d'autant plus surprenante que le prix proposé par KKR se situe nettement en-dessous de celui auquel le français a construit sa participation. Le français avait en effet payé en moyenne 1,07 euro par action, et avait inscrit une valeur comptable de 0,83 euro au premier semestre 2021, rapporte Jefferies.

Vivendi a également insisté auprès du quotidien sur son "souhait de travailler aux côtés des autorités et des institutions italiennes pour le succès à long terme de TIM". Car l'opérateur est en proie à de grosses difficultés depuis plusieurs années: pertes de parts de marché, lourds investissements dans la fibre, endettement important, problèmes d'exécution... Des difficultés qui se font ressentir dans le cours de bourse, en repli de près de 20% depuis 3 ans, malgré une hausse de 15% depuis début 2021 grâce au bond du jour.

"Vivendi chercherait plutôt à obtenir le soutien d'autres actionnaires pour remplacer Luigi Gubitosi, l'administrateur délégué de TIM, auquel il reproche la faiblesse opérationnelle des dernières années", spécule pour sa part Invest Securities.

Contacté par l'AOF, Vivendi n'était pas joignable dans l'immédiat pour commentaires.