Paris (awp/afp) - Le géant des médias Vivendi a vendu 7,1% d'Universal Music Group au fonds dirigé par le financier américain Bill Ackman et cette part pourrait encore monter à 10%, a-t-il annoncé mardi, une opération prévue depuis des semaines mais freinée par un contretemps.

"Vivendi cède 7,1% du capital d'UMG à Pershing Square Holdings, dirigé par William Ackman, avec la possibilité de lui céder jusqu'à 2,9% supplémentaires d'ici au 9 septembre", a annoncé Vivendi dans un communiqué.

L'opération représente 2,8 milliards de dollars - 2,4 milliards d'euros - et valorise donc Universal à 35 milliards d'euros.

Avec un catalogue allant des Beatles à Rihanna, en passant par Taylor Swift ou Lady Gaga, la major Universal basée à Santa Monica en Californie est le joyau de l'empire Vivendi, représentant une bonne part de sa valorisation et de sa croissance grâce à l'essor du streaming.

Mais le groupe, qui veut se recentrer sur les médias et la publicité, compte s'en désengager en partie. Il a annoncé en mai qu'il introduirait Universal à la Bourse d'Amsterdam fin septembre, une opération qui passe par une distribution de titres pour près de 20 milliards d'euros aux actionnaires actuels.

Parallèlement, Vivendi avait aussi dit vouloir vendre 10% d'Universal, soit quelque 3,5 milliards d'euros à une société contrôlée par M. Ackman, Pershing Square Tontine Holdings (PSTH). Il s'agit d'un Spac - "Special Purpose Acquisition Company" -, une forme d'entité boursière sans activité propre qui connaît une grande mode depuis plus d'un an.

Seulement, les actionnaires de cette société avaient finalement refusé en juillet l'opération, sur fond d'inquiétudes quant à un refus de celle-ci par le régulateur boursier américain, la SEC.

Le rachat se fera donc sous forme plus classique par le fonds historique de M. Ackman, Pershing Square Holdings, et des filiales de celui-ci.

"M. Ackman a la possibilité d'acquérir, d'ici au 9 septembre 2021, jusqu'à 2,9% du capital d'UMG supplémentaires par l'intermédiaire de fonds qu'il dirige ou dont il détient la majorité des intérêts économiques, sur la base de la même valorisation", précise Vivendi.

afp/rp