Vivendi, en repli depuis vendredi dernier, concède 2,29% à 8,89 euros sur la Place de Paris au lendemain de l'annonce de la cession par l'homme d'affaires Vincent Bolloré, via Compagnie de Cornouaille, d'un peu plus de 1,5 million d'actions du groupe de médias, selon des notifications publiées par l'AMF. Ces ventes d'actions ont quelque peu surpris les analystes. Ce matin, Barclays a dégradé le titre du groupe de médias de Surpondérer à Pondérer en ligne tout en abaissant son objectif de cours de 12 à 11,25 euros.

"Le Groupe Bolloré a vendu des actions de Vivendi, ce qui suggère qu'elles ne dépasseront pas 30 % de sitôt. Cela ne signifie pas qu'une offre d'achat n'est plus possible, selon nous, mais le calendrier potentiel a été repoussé. En l'absence de catalyseurs à court terme, nous rétrogradons Vivendi", a précisé le broker.

De son côté, UBS considère que "si Bolloré continue à vendre des actions, cela pourrait faire partie d'un plan de vente plus large afin que Bolloré n'ait pas à faire une offre obligatoire". Afin d'éviter un tel cas, poursuit le broker, "Bolloré devrait vendre environ 18 millions d'actions pour maintenir sa participation en dessous du seuil de 30 %".

UBS estime qu'une offre ne peut pas être exclue à long terme, rappelant que les récentes ventes d'actifs d'Africa Logistics (5,7 milliards d'euros) et de Logistics (option de vente conclue avec CMA pour 5 milliards d'euros) ont permis à Bolloré d'augmenter sa trésorerie nette ajustée à 5,4 milliards d'euros (après le rachat), soit une trésorerie brute de 11,2 milliards d'euros.