L'opérateur télécoms britannique versera 550 millions de dollars (483 millions d'euros) au géant américain dans le cadre d'un contrat de services de huit ans, qui proposera aux entreprises en réseau des outils faisant notamment appel à l'intelligence artificielle et à l'automatisation.

De tels services pourraient permettre, par exemple, une communication ultrarapide entre des robots dans une usine sans avoir besoin de faire transiter les informations par un gros "tuyau" relié à un centre de données.

On considère qu'environ 70% des entreprises utilisent jusqu'à 15 systèmes de cloud différents. Cette nouvelle offre vise donc à leur permettre de s'adapter et d'innover plus facilement sans avoir à redéfinir leurs réseaux.

"Les entreprises commencent à adopter le numérique (...) qui représente une grande complexité", a déclaré à Reuters Greg Hyttenrauch, l'un des deux coresponsables du projet, travaillant chez Vodafone.

"Nous avons fondé cette coentreprise sur sa capacité à simplifier cette complexité."

Vodafone s'est construit une position forte dans les services de téléphonie mobile dédiés aux entreprises, notamment en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie et en Espagne - et intensifie sa lutte contre BT, Deutsche Telekom , Telecom Italia et Telefonica sur le marché des services fixes.

Cette coentreprise se concentrera sur les marchés britannique, allemand et irlandais, dans les secteurs comme la distribution, les services aux collectivités, l'agriculture et les transports. Elle devrait être opérationnelle au premier semestre 2019.

Avec ce partenariat, IBM cherche à exploiter son expertise dans la gestion de plusieurs systèmes basés sur le cloud et reflète les priorités liées à sa prise de contrôle de Red Hat, a déclaré Michael Valocchi, d'IBM, l'autre co-responsable du projet.

La multinationale informatique a racheté en octobre dernier le premier fournisseur mondial de "logiciels libres", pour 34 milliards de dollars.

(Douglas Busvine et Paul Sandle; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)