Vienne (awp/afp) - Le sidérurgiste autrichien Voestalpine, spécialiste des aciers nobles, a démarré son exercice décalé 2021/22 sur une note positive, sur fond de reprise après la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, et a relevé ses prévisions annuelles.

Sur la période d'avril à juin, le groupe a enregistré un bénéfice net de 259 millions d'euros, à comparer à une perte de 70 millions au premier trimestre 2020/21, selon un communiqué publié mercredi.

"Voestalpine est parvenu à exploiter au mieux la reprise économique" alors que l'Europe et les Etats-Unis ont progressivement mis fin aux restrictions sanitaires, s'est félicité le président du conseil d'administration Herbert Eibensteiner, saluant les "excellentes performances" des différentes divisions.

L'industrie automobile continue d'être "confrontée à des problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs", des puces indispensables pour assembler les voitures, de plus en plus informatisées, mais difficiles à trouver depuis la fin 2020.

"Des constructeurs ont dû cesser la production pour de courtes périodes, mais cela n'a pas provoqué de déclin notable pour la demande de produits en acier de haute qualité" du groupe, précise Voestalpine.

Le sidérurgiste, dont les aciers spéciaux servent aussi le ferroviaire, l'aviation, l'électroménager et l'industrie pétrolière comme gazière, salue par ailleurs "des prises de commandes records dans le secteur de la technologie de stockage en raison de l'essor du commerce en ligne".

Petit bémol, le secteur de l'aviation a affiché des résultats "en demi-teinte" après une année très difficile, même si se dessinent de "timides signes d'amélioration".

Au final, le chiffre d'affaires trimestriel a bondi de 45% sur un an, à 3,5 milliards d'euros, tandis que son résultat brut d'exploitation (Ebitda), avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, faisait plus que tripler, à 540 millions d'euros.

Le groupe, qui mise sur une poursuite de cet élan malgré une nouvelle hausse des contaminations au coronavirus en Europe, a revu ses ambitions à la hausse et vise désormais, sur l'exercice en cours, un Ebitda compris entre 1,9 et 2,2 milliards d'euros.

En juin, il avait dit viser une fourchette de 1,6 à 1,9 milliard d'euros. Le groupe, dont le siège est à Linz, en Haute-Autriche (nord), réalise les deux tiers de ses recettes en Europe. Il emploie 48.880 salariés dans une cinquantaine de pays, contre 52.000 il y a deux ans.

afp/ol