Vienne (awp/afp) - Le sidérurgiste autrichien Voestalpine a annoncé mercredi un bénéfice net en forte baisse au deuxième trimestre de son exercice décalé 2022/2023, en raison du ralentissement économique lié aux conséquences de l'invasion russe de l'Ukraine.

Sur la période de juillet à septembre, le groupe spécialiste des aciers nobles a enregistré un profit après impôts de 100,6 millions d'euros, contre 259,2 millions un an plus tôt, en pleine reprise après une année marquée par la pandémie de coronavirus.

Son résultat d'exploitation (Ebit) a décéléré dans les mêmes proportions, s'élevant à 176 millions d'euros, contre 288,4 à la même période l'année dernière.

Ses aciers spéciaux sont utilisés dans le ferroviaire, où il est leader mondial, l'automobile, l'aviation, l'électroménager comme dans l'industrie pétrolière et gazière.

"Le climat économique s'est sensiblement détérioré et l'incertitude quant à l'impact de la guerre en Ukraine sur l'Europe en particulier a continué de croître", explique Voestalpine dans un communiqué.

L'entreprise a constaté un "début de retenue de la clientèle dans certains segments" et table sur un "ralentissement en Amérique du Nord" plus "gérable" qu'en Europe, où elle réalise les deux tiers de ses recettes.

En cause surtout, "les industries de l'électroménager et des biens de consommation", ainsi que "l'industrie de la construction", où le "niveau de demande est en baisse".

Le secteur automobile, bien que très touché par les perturbations des circuits d'approvisionnement, a convenablement résisté.

La division aéronautique continue sur sa lancée, tandis que la branche énergie a encore bénéficié de la flambée des cours du pétrole et du gaz.

L'activité des dépôts de stockage et la division photovoltaïque ont également affiché une performance acceptable.

Voestalpine, dont le siège est à Linz, en Haute-Autriche (nord), avait relevé la tête en 2021 et au premier trimestre 2022 après le choc de la pandémie de Covid-19, mais pour la fin de l'année, les experts "prévoient un nouveau ralentissement économique important", rappelle le PDG Herbert Eibensteiner, cité dans le communiqué.

L'entreprise table sur un bénéfice annuel avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) compris "entre 2,3 et 2,4 milliards d'euros", en stagnation par rapport à l'an dernier.

Elle est cotée à la bourse de Vienne et ne cesse d'afficher des effectifs en hausse. Elle emploie 50.200 personnes dans 50 pays sur les cinq continents.

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