FRANCFORT (awp/afp) - Le constructeur automobile allemand Volkswagen choisira entre la France, l'Espagne et le Portugal pour implanter une des six usines de cellules à batteries qu'il planifie en Europe dans la prochaine décennie, a indiqué lundi un responsable.

Après une usine en Suède, qui ouvrira en 2023, et le site Volkswagen de Salzgitter en Allemagne dès 2025, "nous voulons ouvrir la troisième (usine) en Espagne, au Portugal ou en France" d'ici 2026, a annoncé Thomas Schmall, directeur technique du groupe.

"Cela dépendra de l'endroit où nous aurons les meilleures options", a-t-il ajouté devant une carte identifiant la péninsule ibérique ainsi que le sud-ouest de la France comme localisations possibles.

Il s'agira d'intégrer le réseau de six sites européens où Volkswagen compte produire des batteries et cellules, composants clés pour les voitures électriques du futur.

Chaque usine aura une capacité de 40 gigawattheures (GWh), a précisé dans un communiqué le groupe, relégué par Toyota en 2020 à la deuxième place du marché mondial.

L'électrique "est la seule solution pour réduire rapidement les émissions de la mobilité", a lancé le patron Herbert Diess lors d'une conférence baptisée "Power Day". L'analogie avec les "Battery Day" annuels de Tesla est délibérée, M. Diess ne cachant pas son ambition de rattraper le succès de l'entreprise d'Elon Musk, devenue la référence dans l'univers des voitures électriques.

Les nouvelles usines, qui seront opérées par VW seul ou avec des partenaires, s'inscrivent dans la transition électrique initiée par le groupe sous pression de la législation européenne de plus en plus contraignante sur les émissions de CO2.

La production de batteries est devenue un enjeu stratégique pour l'UE, appelée récemment par le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, son homologue allemand Peter Altmaier et Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, à mettre le turbo sur cette industrie.

Plusieurs Etats de l'Union et la Commission européenne ont notamment débloqué plusieurs milliards d'euros pour soutenir des projets dans ce domaine largement dominé par la production chinoise.

afp/nj