Berlin (awp/afp) - Le constructeur Volkswagen, qui prépare un plan drastique d'économies, a rejeté vendredi une contre-proposition syndicale visant à réduire les coûts sans avoir à fermer d'usines en Allemagne, laissant augurer d'un durcissement du dialogue social.

Des grèves sont en vue chez le numéro un de l'automobile en Europe à partir du 1er décembre, avaient déjà prévenu les représentants du personnel. Ils devraient, d'ici lundi, préciser les actions à venir.

Alors que Volkswagen a annoncé en septembre travailler sur un programme pour redresser sa compétitivité, les discussions en cours entre la direction et les responsables syndicaux, en vertu du principe de cogestion, n'ont pas permis de trouver d'accord sur les mesures de restructuration.

Les représentants des salariés avaient présenté en novembre une contre-proposition incluant la suspension de bonus, d'augmentations de salaires, un allègement du temps de travail, permettant selon eux d'éviter fermetures d'usines en Allemagne et licenciements en masse.

Cette offre n'a pas été jugée viable, a annoncé le constructeur vendredi. Elle pourrait certes "avoir des effets positifs à court terme, mais les mesures mentionnées n'entraînent pour la plupart aucun allègement financier durable pour l'entreprise dans les années à venir", selon un communiqué du constructeur.

Les syndicats avaient chiffré l'économie réalisable à 1,5 milliard d'euros, loin des objectifs du groupe.

Le syndicat IG Metall qui mène les discussions a déploré cette réponse qui "ignore les propositions constructives des représentants des travailleurs"

Volkswagen continue de camper sur des "positions maximales de coupes tarifaires sévères et durables", a déclaré un porte-parole du syndicat de la métallurgie.

Les représentants du personnel affirment qu'au moins trois usines Volkswagen risquent de fermer en Allemagne et que des dizaines de milliers d'emplois pourraient être supprimés, les employés restants devant consentir à des réductions de salaire.

Les deux parties doivent reprendre les négociations le 9 décembre.

afp/rp