Berlin (awp/afp) - Le constructeur allemand Volkswagen a annoncé mercredi 460 millions d'euros d'investissements (quasiment autant en francs suisses) d'ici 2025 pour adapter son fief de Wolfsburg à la production de véhicules électriques, mais laisse planer le doute sur le projet de construction d'une nouvelle usine.

Volkswagen "investit (...) environ 460 millions d'euros dans la transformation du site de Wolfsburg en une usine très productive pour l'électrique", a déclaré le groupe dans un communiqué.

L'usine de Wolfsburg, où le géant automobile est installé depuis 1938, devrait produire ses premières voitures électriques de modèle ID.3 d'ici l'an prochain, et y être totalement consacré "dès 2024".

Le groupe avait également annoncé en début d'année qu'il comptait dépenser près de 2 milliards d'euros dans la construction d'une usine géante, près du site de Wolfsburg, dans le nord de l'Allemagne

Cette nouvelle installation doit être consacrée au projet de berline "Trinity", future "figure de proue de la flotte électrique de Volkswagen" avec "plus de 700 kilomètres d'autonomie".

Mais des problèmes dans le développement des logiciels pour le nouveau modèle pourraient repousser la livraison des premiers véhicules. Cela rendrait superflu le projet, en laissant du temps pour réaménager l'usine actuelle.

"Une décision sur le lieu à Wolfsburg dans lequel seront assemblées les voitures n'est pas encore prise", a déclaré le second constructeur mondial dans son communiqué, laissant "toujours ouverte l'option d'une nouvelle usine".

Sévèrement secoué par le scandale des moteurs diesel truqués, le deuxième groupe automobile mondial a mis le cap sur l'électrique ces dernières années, moyennant des dizaines de milliards d'euros d'investissement dans la voiture du futur, connectée et à batterie.

"Volkswagen devient synonyme d'électromobilité. Et Wolfsburg fera partie de ce succès", s'est félicité le PDG de la marque VW, Thomas Schäfer, cité dans le communiqué.

Le constructeur réévalue certaines de ses stratégies de transition vers l'électrique depuis l'arrivée en septembre du patron allemand Oliver Blume, qui a succédé à l'Autrichien Herbert Diess parti avant la fin de son mandat sur fond de tensions avec les autres décideurs du groupe.

afp/al