LONDRES, 8 juillet (Reuters) - Volvo Cars a annoncé vendredi son départ de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea) d'ici à la fin 2022, invoquant des différences entre sa stratégie zéro émission et celle du lobby automobile européen.

Le constructeur suédois s'est engagé à disposer d'une gamme de voitures entièrement électriques d'ici 2030, bien avant la proposition de l'Union européenne d'interdire les voitures à carburant fossile à partir de 2035.

Volvo est partisan d'un passage plus rapide aux transports sans émissions, mais après que le Parlement européen a voté en juin en faveur de l'échéance de 2035, l'Acea a déclaré que "toute réglementation à long terme allant au-delà de cette décennie est prématurée à ce stade initial."

Dans un communiqué, Volvo a déclaré : "Nous avons conclu que la stratégie et les ambitions de Volvo Cars en matière de durabilité ne sont pas totalement alignées sur le positionnement et la façon de travailler de l'Acea à ce stade."

"Nous pensons donc qu'il est préférable d'emprunter une autre voie pour le moment", a ajouté le constructeur automobile. "Ce que nous faisons en tant que secteur jouera un rôle majeur pour décider si le monde a une chance d'enrayer le changement climatique."

Cette information intervient moins d'un mois après que le quatrième constructeur automobile mondial, Stellantis, a déclaré qu'il quitterait l'Acea d'ici à la fin de 2022, dans le cadre d'une nouvelle approche visant à aborder les questions et les défis de la mobilité future, notamment en s'éloignant des activités de lobbying traditionnelles.

L'Association des constructeurs européens d'automobiles, plus connue sous son acronyme français Acea, est le principal groupe de pression du secteur depuis sa création en 1991. Elle réunit les 16 principaux constructeurs européens de voitures, camions, fourgonnettes et bus. (Reportage Nick Carey ; version française Elitsa Gadeva)