Walmart a accepté de verser 10 millions de dollars pour mettre fin à une action civile intentée par la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis. Le géant mondial de la distribution était accusé d'avoir ignoré les signaux d'alerte indiquant que des escrocs utilisaient ses services de transfert d'argent pour soutirer des centaines de millions de dollars à des consommateurs.

L'accord a été déposé vendredi devant un tribunal fédéral de Chicago et doit encore être approuvé par le juge de district américain Manish Shah.

Walmart s'est également engagé à ne pas traiter les transferts d'argent qu'il soupçonne d'être frauduleux, ni à aider des vendeurs ou des télémarketeurs dont il pense qu'ils utilisent ses services à des fins frauduleuses.

« Les transferts d'argent électroniques sont l'un des moyens les plus courants utilisés par les escrocs pour demander de l'argent aux consommateurs, car une fois l'argent envoyé, il est perdu à jamais », a déclaré Christopher Mufarrige, directeur du bureau de protection des consommateurs de la FTC. « Les entreprises qui fournissent ces services doivent former leurs employés au respect de la loi et oeuvrer à la protection des consommateurs. »

Le distributeur, basé à Bentonville dans l'Arkansas, n'a reconnu ni nié toute faute en acceptant ce règlement.

Dans un communiqué, Walmart a indiqué se réjouir d'avoir trouvé un accord et partager l'objectif de la FTC de protéger les consommateurs contre les fraudeurs, y compris ceux impliqués dans des transferts d'argent frauduleux.

Dans sa plainte déposée en juin 2022, la FTC accusait Walmart d'avoir fermé les yeux sur des escrocs qui utilisaient ses services de transfert d'argent pour encaisser des fonds dans ses magasins.

Walmart agit en tant qu'agent pour des sociétés de transfert d'argent telles que MoneyGram, Ria et Western Union. Une fois l'argent remis, il devient difficile à retracer.

La FTC a précisé que les fraudeurs utilisaient divers stratagèmes, notamment en se faisant passer pour des agents du fisc (IRS), des membres de la famille prétendant avoir besoin d'argent pour éviter la prison, ou encore en annonçant à des victimes qu'elles avaient gagné à des loteries ou des tirages au sort mais devaient s'acquitter de frais pour récupérer leurs gains.

Le juge Shah avait rejeté une partie du dossier de la FTC en juillet dernier, mais avait autorisé le régulateur à poursuivre sur les autres chefs d'accusation. Walmart avait fait appel de cette décision. L'accord conclu vendredi mettrait fin à cette procédure d'appel.

L'affaire est intitulée Federal Trade Commission v Walmart Inc, Tribunal de district des États-Unis, District Nord de l'Illinois, n° 22-03372.