Globalement, le bénéfice avant impôt bondit à 3,1 milliards de dollars, contre 700 millions un an plus tôt. Le bénéfice ajusté par action grimpe à 1,45 dollar, bien au-dessus des prévisions (1,18 dollar) et en nette hausse par rapport à l’an dernier (1,21 dollar).

Le streaming en locomotive

En février, la société a mis en garde contre une légère baisse du nombre d’abonnés au streaming Disney+ ce trimestre, tout en faisant état d’une baisse de fréquentations des parcs à thème nationaux. Les actions de Disney ont chuté de 17% depuis le début de l’année, contre une baisse de près de 4% pour l’indice S&P500.

Les inquiétudes sur la relève de la télévision linéaire s’estompent, portées par les bons résultats des plateformes de streaming.

Disney+ surprend avec 1,4 million de nouveaux abonnés, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 1,1 million, selon StreetAccount. Hulu progresse aussi avec 1,1 million d’abonnés supplémentaires, probablement aidé par l’intégration dans Disney+.

Le succès de contenus forts comme Moana 2, Mufasa : Le Roi Lion et la série Daredevil : Born Again (7,5 millions de vues en cinq jours) explique en partie cette performance. 

Les chaines de télévision linéaire américaine subissent encore une baisse ce trimestre mais le bénéfice d’exploitation augmente de 20%, la stratégie semble claire, se désinvestir. Moins de nouvelles émissions, diminution des coûts technologiques et baisse des coûts marketing annonce le groupe. 

Ce qu’il faut retenir : le bénéfice d’exploitation de la division divertissement grimpe de 61% sur un an. Ce segment représente 45% des revenus du groupe ce trimestre.

Les parcs américains en forme

Le segment Expériences, qui inclut les parcs à thème, représente 37,7% des revenus et progresse de 6%. Contre toute attente, le marché américain brave les incertitudes. Le revenu opérationnel sur terrain national augmente de 13%, l’international déçoit en revanche avec -23%. 

Le segment Sport, qui pèse un peu moins de 20% des revenus, enregistre une hausse du chiffre d’affaires de 5%. Mais le résultat opérationnel chute de 12%, affecté par l’abandon du projet de chaîne commune avec Fox et Warner, bloqué pour raisons juridiques et concurrentielles.

La cerise sur le gâteau 

Cap au Moyen-Orient pour le groupe, Disney a annoncé l’ouverture prochaine d’un parc à thème à Abu Dhabi, le premier dans la région. Situé sur l’île de Yas, le complexe vise un public régional et international, à proximité d’un hub aérien majeur (120 millions de passagers annuels via Dubaï et Abu Dhabi). 

Nous n’en savons pas plus ni sur le nom, ni sur l’année d’ouverture, mais on s’en contentera. 

Des perspectives relevées

Alors que la prudence est de mise chez la majorité des entreprises, Disney maintient ses objectifs et les rehausse même. Le groupe table désormais sur un bénéfice par action de 5,75 dollars pour l’année, soit une croissance de 16%. Le groupe avait pourtant misé sur une hausse à un chiffre il y a quelques mois.

Disney prévoit une progression à deux chiffres pour ses divisions divertissement et sport sur l’année, et une hausse modérée du nombre d’abonnés à Disney+ au prochain trimestre.

Les prochains mois devraient encore renforcer cette dynamique, avec la sortie très attendue du film Les Quatre Fantastiques et du nouveau volet d’Avatar.

Le groupe s’attend également à comptabiliser un avantage fiscal non monétaire d’environ 3,3 milliards de dollars lié à la résiliation du statut fiscal de Hulu pour le prochain trimestre.