Disney dégringole de 4,18% au Dow Jones, à 170,89 dollars par action, après avoir révélé un nombre d'abonnés à son service de streaming phare, Disney+, largement en-dessous des attentes. La plateforme de vidéo à la demande comptait en effet 103,6 millions d'abonnés au 3 avril 2021 (en hausse de 9,2%, soit +8,7 millions, par rapport à début janvier), alors que les analystes en attendaient 109,26 millions. La firme de Mickey est victime de la saturation du marché américain, et doit notamment se battre contre Netflix, HBO Max d'AT&T, ou encore, depuis peu, Paramount+ de ViacomCBS.

Les revenus de la division Direct-to-Consumer, à laquelle appartient Disney+, ont néanmoins progressé au premier trimestre 2021 (le second trimestre de l'exercice fiscal) de 59% à 4 milliards de dollars, mais tombent juste sous les 4,05 milliards attendus par les analystes. Cette croissance a avant tout été portée par les performances des autres services vidéos de Disney, à savoir Hulu (41,6 millions d'abonnés), qui a vu ses revenus publicitaires et des abonnements progresser, et, dans une moindre mesure, ESPN+ (13,8 millions d'abonnés), qui a profité de la performance du service de pay-per-view de l'Ultimate Fighting Championship.

"Les résultats de Disney+ sont comparables à ceux du trimestre de l'année précédente, a expliqué la société hollywoodienne, l'augmentation du nombre d'abonnés ayant été largement compensée par l'augmentation des coûts de programmation, de production, de marketing et de technologie. largement compensée par l'augmentation des coûts de programmation et de production, de marketing et de technologie".

En dépit de la contre-performance de sa nouvelle pépite, pour le reste, Disney n'a pas forcément à rougir: le bénéfice par action ajusté a en effet bondi de 32% sur un an, à 79 cents, alors que le consensus FactSet visait à peine 26 cents.

Quant au chiffre d'affaires trimestriel, il a certes reculé de 13%, à 15,61 milliards de dollars, contre 15,86 milliards attendus, mais il a surtout pâti d'un effet de base défavorable, puisque la plupart de ses parcs à thème et des cinémas sont restés fermés au cours du premier trimestre 2021, quand les restrictions du premier trimestre 2020 ont surtout débuté au mois de mars.