Zurich (awp) - Le détaillant britannique de montres haut de gamme Watches of Switzerland est parvenu à accroître ses recettes au cours de son exercice annuel décalé, clos fin avril. Le groupe coté à Londres a toutefois fait moins bien qu'anticipé, tout en vantant son modèle d'affaires face aux droits de douane américains.

Le chiffre d'affaires a totalisé 1,65 milliard de livres (1,83 milliard de francs suisses au cours du jour), en hausse de 7% ou de 8% à taux de change constants, selon le communiqué publié jeudi. C'est en deçà des objectifs annuels, fixés entre 1,67 et 1,73 milliard de livres pour une croissance de 9% à 12% à taux de changes constants.

La copie n'a pas empêché le groupe, qui vend des montres du groupe Richemont comme Cartier et Panerai, mais aussi de Swatch Group avec Omega ou encore des garde-temps du genevois Patek Philippe et du géant français LVMH (Tag Heuer, Bulgari), de saluer "des améliorations significatives" en termes de performance au second semestre.

Le directeur général (CEO) Brian Duffy, cité dans le document, a indiqué que l'enseigne a renoué avec la croissance au Royaune-Uni et aux Etats-Unis en seconde partie d'exercice, affichant des "revenus en hausse de 12%". Dans le pays à la bannière étoilée, la dynamique fut "forte", avec une poussée des ventes de 19% sur les six derniers mois et de 16% pour tout l'exercice (tcc). Au pays de l'Union Jack, la progression s'est limitée à respectivement 6% et 2%.

Retour à la normale aux USA

Le groupe aux 208 points de vente, dont une centaine mono-marque en partenariat avec Rolex, Omega, TAG Heuer, Breitling, Tudor, Longines ou encore Bulgari à fin avril, a souligné que "la demande pour nos marques de luxe clés" qui "reste forte", "dépassant l'offre à la fois sur les marché US et britannique".

Watches of Switzerland se dit aussi "encouragé par la performance" de l'activité de vente d'occasion (pre-owned) dans les deux pays et compte sur bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté annuel aligné sur les attentes du marché.

Aux Etats-Unis, après un certain attentisme de la part des consommateurs suite à l'instauration des droits de douane sur les biens entrant en territoire américain annoncés par le président Donald Trump, l'entreprise a constaté "un retour à la normale des tendance de consommation en avril". Elle se dit consciente que cette situation "n'est actuellement pas résolue", "rendant plus difficile la prévision des tendances futures" dans le pays.

La société britannique, qui vient de débuter son exercice 2026, assure rester confiante vis à vis des "fondamentaux solides" du secteur des montres de luxe, notamment sur "le marché américain sous-développé". Elle table sur des rénovations ou des expansions de points de vente, ainsi que sur le lancement d'un site de commerce en ligne amélioré au premier trimestre.

Les résultats définitifs seront connus le 3 juillet.

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