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Actualise avec clôture du pétrole et de Wall Street

NEW YORK (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont continué de progresser vendredi, toujours portées par l'espoir d'une normalisation de l'inflation, d'une trajectoire économique moins mauvais qu'annoncé et la fin prochaine du cycle de resserrement monétaire.

Paris a gagné 0,69% et finit au-dessus des 7.000 points pour la première fois depuis le 11 février 2022. Londres a pris 0,64% à 7.844,07 points, encore plus proche de son record absolu en clôture du 22 mai 2018 (7.877,45 points). Francfort a gagné 0,19%, comme Milan.

A Wall Street, le Dow Jones a progressé de 0,33%, l'indice Nasdaq a pris 0,71% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,40%.

La croissance du PIB britannique est ressortie supérieure aux attentes des analystes, à 0,1% en novembre. La croissance allemande a aussi dépassé les attentes en 2022, atteignant 1,9% contre 1,4% prévu à l'automne par le gouvernement.

En Europe, "il y a un regard d'optimisme sur les dernières semaines. L'hiver doux soulage tout le monde", avec la baisse de la demande et des prix de l'énergie, souligne Charlotte de Montpellier, économiste d'ING. "Tout le monde, nous compris, a revu ses prévisions économiques à la hausse", explique-t-elle.

Aux Etats-Unis, c'est un autre indicateur macroéconomique, la confiance des consommateurs, qui a été bien accueilli par les marchés, qui ont effacé les pertes enregistrées à l'ouverture de la séance.

L'indice a progressé bien plus que prévu, et s'établit au plus haut depuis avril 2022, notamment en raison de la baisse des anticipations d'inflation.

Jeudi, les marchés avaient été satisfaits par la chute de l'inflation aux Etats-Unis, à 6,5% en décembre sur un an contre une hausse de 7,1% le mois précédent, confortant les espoirs des investisseurs d'un resserrement monétaire dans le pays moins sévère en 2023.

Sur le marché obligataire, les taux souverains remontaient légèrement en Europe après avoir touché un plus bas depuis près d'un mois.

"À l'avenir, l'inflation va probablement continuer à baisser mais la question reste de savoir où elle va se stabiliser", estime Carlo Putti, directeur d'investissement chez M&G Investissements. "Sortir du pic d'inflation est la partie la plus facile, revenir à l'objectif de 2% sera beaucoup plus difficile", affirme-t-il.

Cet environnement économique complexe à gérer pour les opérateurs de marché va être alimenté ces prochaines semaines par les résultats d'entreprises.

Les banques américaines prudentes

Les banques américaines, qui ouvrent traditionnellement le ballet des résultats d'entreprises, ont toutes affiché des chiffres supérieurs aux attentes.

JPMorgan Chase, qui a gagné 38 milliards de dollars en 2022, a gagné 2,52%, et Bank of America, qui a engrangé 26 milliards de dollars de bénéfice sur l'année, a pris 2,20%.

Citi (+1,69%) et Wells Fargo (+3,25%) ont aussi avancé.

Tesla se brade

L'action du constructeur de véhicules électriques Tesla a perdu 0,94%, après l'annonce d'une baisse du prix de certains de ses modèles aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens.

Les titres d'autres constructeurs reculaient aussi: Stellantis cédait 3,91%, Volkswagen 2,81%, Ford 6,44% et General Motors 4,97%.

Du côté des devises et des matières premières

L'euro cédait 0,19% à 1,0832 dollar pour un euro vers 22H00 GMT, après avoir touché son plus haut depuis avril jeudi.

Les cours du pétrole ont enregistré leur septième séance de hausse consécutive vendredi, tirés par des nouvelles d'une résurgence de la demande chinoise, et flirtent désormais avec d'importants seuils symboliques.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, s'est élevé de 1,48%, pour clôturer à 85,28 dollars.

Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en février, a lui pris 1,87%, à 79,86 dollars. Le WTI a frôlé, en séance, les 80 dollars, un seuil psychologique qu'il n'a plus franchi depuis 10 jours.

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