New York (awp/afp) - La Bourse de New York a conclu sur le fil dans le vert vendredi une séance indécise, rendue volatile par des expirations d'options et des indicateurs économiques maussades.

L'indice Dow Jones a avancé de 0,59% à 33.745,69 points, le Nasdaq, à dominante technologique, a grappillé 0,01% à 11.146,06 points et l'indice élargi S&P 500 0,48% à 3.695,34 points, selon des résultats définitifs.

Pour Edward Moya d'Oanda, "les actions américaines se sont comportées comme si elles étaient déjà en sommeil pour la semaine de Thanksgiving et les mouvements du marché ont été sans inspiration car on a appris peu de choses nouvelles".

La semaine prochaine sera écourtée pour les marchés financiers aux Etats-Unis avec la traditionnelle fête de Thanksgiving jeudi.

Un facteur technique a pesé sur le manque de tendance, avec l'expiration de nombre d'options en fin de journée, a souligné par ailleurs Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Sur la semaine, le Nasdaq est à nouveau en repli (-1,5%) de même que le S&P 500 qui a lâché presque 1%.

"Nous avons aussi eu la parution d'indicateurs qui étaient négatifs, comme l'indicateur économique avancé et les ventes de logements anciens. Tout cela pointe vers la récession", a ajouté l'analyste de Spartan Capital.

Les reventes de logements aux Etats-Unis ont en effet nettement chuté en octobre, reculant pour le neuvième mois d'affilée, déprimées par la hausse des taux d'intérêts sur les crédits immobiliers.

Neuf mois consécutifs de baisse, c'est le plus long déclin des ventes de logements anciens enregistré par la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Le mois dernier, 4,43 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaires en rythme annualisé, soit 5,9% de moins qu'en septembre, et 28,4% de moins qu'il y a un an à la même époque, a annoncé vendredi la Fédération.

Quant à l'indice économique avancé conçu par le Conference Board, il a chuté de 0,8% en octobre, plus que prévu, après un premier recul de 0,5% en septembre et déjà sept déclins consécutifs, semblant diagnostiquer que l'économie américaine est déjà en récession.

"Avec l'inflation encore élevée, la Fed qui resserre rapidement la politique monétaire et un affaiblissement des comptes des entreprises, les risques de récession en 2023 augmentent", a commenté Gurleen Chadha, d'Oxford Economics.

Mais pour Peter Cardillo, les indices boursiers "n'ont pas fait une si mauvaise performance vu cet environnement".

D'autant plus que les investisseurs sont parvenus à ignorer vendredi, les propos tenus plus taux par plusieurs responsables de la Banque centrale (Fed), laissant entendre que les hausses de taux étaient loin d'être terminées.

Le président de la Fed de Saint Louis (Missouri) a suggéré jeudi "que les taux sur les fonds fédéraux pourraient devoir monter jusqu'à entre 5% et 7%", alors qu'ils se situent entre 3,75% et 4% après une série de déjà sévères tours de vis monétaires, ont rappelé les analystes de Wells Fargo.

Plusieurs détaillants ont annoncé des résultats meilleurs que prévu comme les enseignes d'habillement GAP (+7,40%), Ross Stores (+9,86%) ou Foot Locker (+8,64%).

Quasiment tous les secteurs du S&P sauf l'énergie (-0,90%) et les services de communication (-0,35%) ont clôturé dans le vert.

Cela a rassuré les investisseurs, les résultats peu reluisants de la chaîne de magasins Target plus tôt dans la semaine ayant terni les perspectives sur l'allant des consommateurs et assombri l'humeur du marché, notait Patrick O'Hare de Briefing.com.

Tesla a lâché 1,63% tandis que son dirigeant Elon Musk poursuivait la restructuration de Twitter qui subissait une cascade de départs de son personnel.

Les constructeurs de véhicules électriques Rivian (-5,39%) et Lucid (-1,65%) sont aussi tombés en territoire négatif.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor ont repris le chemin de la hausse à "3,82% contre 3,76% vers 21H20 GMT.

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