New York (awp/afp) - La banque américaine Wells Fargo a accepté de verser un milliard de dollars à des actionnaires qui lui reprochaient de ne pas avoir modifié sa gestion et ses pratiques assez rapidement après une série de scandales.

L'accord a été soumis à un juge fédéral de Manhattan et doit encore être validé par le magistrat, selon un document versé lundi au dossier.

En juin 2020, un groupe d'actionnaires de l'établissement, notamment la banque suédoise Handelsbanken ou la caisse de retraite des shérifs de Louisiane, avait saisi la justice, sous forme d'une action collective.

Ils s'estimaient lésés par les insuffisances de Wells Fargo dans le renforcement du contrôle des risques et de la conformité, qui correspondaient à des engagements pris auprès des régulateurs en 2018.

A l'époque, la banque centrale américaine (Fed) avait contraint l'enseigne californienne à lui soumettre un plan de reprise en main de la direction, assorti d'une interdiction temporaire d'accroître la taille de son bilan, c'est-à-dire de se développer.

L'injonction de la Fed faisait suite à une série de scandales, notamment la création de millions de comptes au nom de clients sans leur autorisation ou le prélèvement indu de primes d'assurances sur des crédits automobiles.

En mars 2020, un rapport parlementaire avait taxé la banque de ne pas avoir entamé de vraie réforme de sa gouvernance et de ne pas se conformer aux directives de la Fed en matière de gestion des risques et de conformité.

Le cours de Wells Fargo avait alors décroché à Wall Street et reste, aujourd'hui, proche du niveau auquel il était descendu.

Depuis 2016, la banque a dû débourser plusieurs milliards de dollars pour solder des poursuites visant ses pratiques commerciales, principalement les ouvertures de comptes sans autorisation.

afp/rp