Le groupe a en outre revu en hausse son objectif de réduction de coûts d'un milliard de livres d'ici la fin de l'exercice 2016-2017 et précisé que les deux milliards de livres de trésorerie prévus seraient atteints avec six mois d'avance.

A la Bourse de Londres, le titre Morrisons gagnait 7,75% vers 09h50 GMT à 208,6 pence, la plus forte hausse de l'indice européen Stoxx 600, entraînant dans son sillage ses concurrents Tesco (+3,3%), le numéro un du marché, et Sainsbury (+1,9%), le numéro deux.

La troisième place dans le secteur de la distribution en Grande-Bretagne est occupée par Asda, filiale du géant américain Wal-Mart.

L'indice regroupant les principales valeurs européennes du secteur de la distribution était quant à lui peu changé (+0,07%), tiré vers le bas par les actions Next (-5,5%) et Hennes & Mauritz (H&M, -3,2%), après le point fait par les deux entreprises sur leur activité.,

Morrisons, basé à Bradford, dans le nord de l'Angleterre, a précisé avoir dégagé sur les 26 semaines au 31 juillet un bénéfice imposable avant coûts de restructuration en hausse de 11% de 157 millions de livres (185 millions d'euros). Un résultat supérieur au consensus des analystes financiers, qui le donnait à 150 millions.

L'ENDETTEMENT BAISSE PLUS VITE QUE PRÉVU

Les ventes dans les magasins ouverts depuis au moins un an ont, hors essence, ont augmenté de 2,0% sur le deuxième trimestre après +0,7% au premier.

"Nous restons en bonne voie pour parvenir à une amélioration aussi bien de nos résultats que des retours aux actionnaires", a déclaré Andrew Higginson, le président du groupe.

David Potts, un ancien dirigeant de Tesco nommé directeur général de Morrisons en mars 2015, a réussi à inverser la tendance qui voyait l'enseigne perdre des clients au bénéfice des distributeurs à bas coûts allemands Aldi et Lidl.

Depuis son arrivée, Morrisons a baissé ses prix, amélioré la qualité et la disponibilité de ses produits et a étoffé son service clientèle.

Il a également remis à plat la stratégie du groupe dans le commerce en ligne en renégociant des accords avec Ocado et Amazon.

L'endettement net de Morrisons a été réduit de 477 millions de livres sur le premier semestre de l'exercice, à 1,27 milliard, un montant inférieur à l'objectif que s'était fixé le groupe pour la fin de l'année.

L'enseigne a enfin relevé son acompte sur dividende de 5,3%, à 1,58 pence.

(James Davey, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)