(Reuters) - Worldline a annoncé vendredi dans un communiqué le départ de son directeur général, Gilles Grapinet, et a revu ses perspectives pour l'exercice 2024 à la baisse.
À la Bourse de Paris, vers 09h00 GMT, le titre accusait une chute de 16,78%, dégringolant au bas du SBF 120, qui affiche lui une hausse de 0,31%.
Gilles Grapinet sera remplacé par Marc-Henri Desportes le 30 septembre, qui assurera les fonctions de directeur général pour une période intérimaire.
La décision a été prise par le conseil des directeurs de Worldline, a déclaré la porte-parole du groupe Hélène Carlander, ajoutant que l'objectif était de préparer "une nouvelle étape stratégique pour l'entreprise".
"Le changement de directeur général a été motivé par la troisième baisse de perspectives sur un an, alors que beaucoup d'investisseurs réclament un changement de gouvernance", explique l'analyste Hannes Leitner (Jefferies), ajoutant que les investisseurs s'attendent à ce que le nouveau directeur général "génère de la croissance organique".
L'investisseur activiste Bluebell avait exhorté le groupe dans une lettre publiée en décembre dernier à réorganiser sa gouvernance alors que des rumeurs circulaient au sujet d'un potentiel rachat hostile du groupe.
Bluebell n'était pas disponible immédiatement pour des commentaires.
Worldline a par ailleurs revu ses objectifs de chiffre d'affaires, d'EBE ajusté et de flux de trésorerie à la baisse pour 2024.
Le chiffre d'affaires est maintenant attendu en croissance organique de 1%, l'EBE ajusté à 1,1 milliard d'euros et le flux de trésorerie à 0,2 milliard d'euros.
"Au cours de l'été, Worldline a connu un ralentissement de l'activité, ainsi qu'une sous-performance spécifique dans ses activités de la région Pacifique et sur certains verticaux de l'activité global online", précise l'entreprise dans un communiqué.
Contacté par Reuters, le groupe a refusé de commenter ces difficultés plus avant.
Worldline avait déjà abaissé ses perspectives pour l'exercice 2024 en août, estimant que les tendances de la consommation intérieure en Europe étaient à la baisse et qu'une reprise rapide restait incertaine.
(Rédigé par Pauline Foret, avec Alban Kacher, édité par Zhifan Liu et Sophie Louet)