Pierre-Antoine Vacheron a été nommé PDG, à compter du 1er mars, mardi, en remplacement de Gilles Grapinet, qui a quitté l'entreprise à la fin d'une année décevante marquée par de multiples avertissements sur les bénéfices.
M. Vacheron était auparavant responsable des paiements chez BPCE, l'une des plus grandes banques françaises, et de son unité Natixis Payments.
Il travaillera sur le prochain plan stratégique très attendu de Worldline, qui sera présenté à l'automne, a indiqué la société dans un communiqué.
Worldline s'attend à une croissance du chiffre d'affaires en 2025 en ligne avec le taux de l'année dernière, avec une accélération progressive après un premier semestre plus lent. L'entreprise a indiqué qu'elle fournirait plus de détails en même temps que sa mise à jour du premier trimestre, le 23 avril.
"2024 a été une année de transformation et de recentrage. En 2025, nous nous préparons à rebondir", a déclaré Gregory Lambertie, directeur financier de Worldline, aux journalistes lors d'un appel téléphonique après la publication des résultats.
Les recettes annuelles ont légèrement augmenté de 0,5 % pour atteindre 4,63 milliards d'euros (4,87 milliards de dollars) l'année dernière, ce qui est inférieur aux 4,64 milliards d'euros attendus en moyenne par les analystes lors d'un sondage réalisé par Worldline. Ce chiffre est bien inférieur à sa prévision initiale de croissance d'au moins 3 %, qu'elle a ramenée à environ 2 à 3 % en août, puis à environ 1 % en septembre.
LE SECTEUR EN DIFFICULTÉ
Les actions de Worldline sont proches de leur niveau le plus bas après avoir atteint des sommets historiques pendant la pandémie.
Ces dernières années, les revenus ont diminué car les consommateurs ont recommencé à effectuer des paiements physiques, ce qui a nui aux fournisseurs de services de transactions numériques et a incité certaines entreprises à traiter également les paiements en personne.
La fintech basée à Paris est l'un des plus grands fournisseurs de services de paiement en Europe, mais elle ne dispose pas d'un portefeuille de commerçants solide. Son rival néerlandais Adyen a une présence mondiale et des partenariats avec des géants du commerce électronique qui ont stimulé sa croissance.
Alors que le secteur est confronté à de faibles valorisations, les analystes considèrent les grandes fusions ou les coentreprises comme des options pour relancer la croissance.
Worldline lancera bientôt une entreprise de paiement avec le Crédit Agricole. Le créancier français BNP Paribas s'associera à BPCE pour créer un processeur de paiement similaire appelé Estreem, visant à devenir le leader des paiements par carte en France.
(1 dollar = 0,9511 euro)