LONDRES (Reuters) - WPP, numéro un mondial de la publicité, a annoncé jeudi vouloir reprendre son programme de rachat d'actions après un quatrième trimestre légèrement meilleur que prévu, soutenu par des réductions de coûts et de nouveaux contrats dans le cadre de l'accélération du basculement vers le numérique sur fond de crise sanitaire.

Le propriétaire des agences Ogilvy, Grey et GroupM a fait état d'une baisse de 6,5% de ses ventes organiques sur les trois derniers mois de 2020 alors que le consensus des analystes prévoyait une contraction de 6,7%. Sur l'ensemble de l'année, la baisse ressort à 8,2% contre -8,4% anticipé.

"Nous sommes assez satisfaits de la performance au regard de toutes les incertitudes au cours des 12 derniers mois et du chemin parcouru", s'est félicité le directeur général Mark Read.

WPP a confirmé ses prévisions pour cette année d'une hausse de 5% de ses ventes organiques et d'un retour à la croissance dès le deuxième trimestre.

Son concurrent Publicis prévoit également de renouer avec la croissance au deuxième trimestre.

Le groupe britannique a été durement touché au début de la pandémie due au coronavirus par la réduction des dépenses de ses clients, soucieux de préserver leur trésorerie sur fond d'incertitudes. WPP a cependant remporté de nouveaux contrats en aidant les entreprises à se développer dans le commerce en ligne et le numérique. Le groupe a notamment accompagné Ford dans le lancement d'un nouveau modèle via des plates-formes en ligne, dans le contexte de la fermeture des commerces physiques.

WPP dit avoir obtenu 4,4 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) de nouveaux contrats avec des groupes comme Alibaba, HSBC, Intel, Uber et Unilever.

Une réduction des effectifs, le recours à moins d'indépendants et une baisse drastique du budget consacré aux déplacements ont aussi permis à WPP d'économiser environ 800 millions de livres (932 millions d'euros).

(Kate Holton; version française Claude Chendjou, édité par Jean-Stéphane Brosse)

par Kate Holton