Le fabricant chinois de smartphones Xiaomi Corp a annoncé une baisse de son chiffre d'affaires au premier trimestre, les contrôles et les blocages COVID-19 ayant frappé la demande en Chine, tandis que des vents contraires économiques plus larges, notamment l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ont augmenté les coûts.

Le chiffre d'affaires du trimestre se terminant le 31 mars a chuté à 73,35 milliards de yuans (10,85 milliards de dollars) contre 76,88 milliards un an plus tôt et est resté en deçà des 74,3 milliards attendus par les analystes, selon les données de Refinitiv.

"Au premier trimestre, l'ensemble de l'industrie a été confrontée à des défis, tout d'abord avec une pénurie de composants, puis la résurgence du COVID-19, et également un impact dans l'environnement macroéconomique", a déclaré jeudi le président de la société, Wang Xiang.

"Ces défis ont porté un coup dur à notre activité".

Il a fait observer que les épidémies de COVID, d'abord à Hong Kong puis à Shanghai, ont perturbé les expéditions. Le verrouillage de Shanghai, qui a duré plusieurs mois, et le conflit en Ukraine risquent de peser sur les revenus au deuxième trimestre.

Les expéditions de smartphones ont chuté de 22,1% à 38,5 millions d'unités au cours du trimestre, a déclaré Xiaomi dans un communiqué jeudi.

La perte pour la période s'élève à 530,7 millions de yuans, contre un bénéfice de 7,79 milliards de yuans un an plus tôt.

Xiaomi, qui tire la grande majorité de ses revenus de la vente de combinés mobiles, a déclaré que les revenus des smartphones ont chuté à 45,8 milliards de yuans au cours du trimestre.

La société chinoise et les fabricants de téléphones rivaux Vivo et Oppo ont demandé à leurs fournisseurs de réduire leurs commandes de plus de 20 % pour les prochains trimestres en raison des blocages et des chaînes d'approvisionnement perturbées, a rapporté Nikkei mercredi.

Xiaomi fait l'objet d'une enquête en Inde depuis février en relation avec des transferts illégaux présumés de fonds à l'étranger, les autorités ayant saisi 725 millions de dollars sur les comptes bancaires de la société en Inde au début du mois.

La société a nié tout acte répréhensible, affirmant que ses paiements de redevances étaient légitimes.

(1 $ = 6,7594 yuan renminbi chinois) (Reportage de David Kirton ; montage de Jason Neely, Kirsten Donovan)